L’été c’est la saison où les villages tourangeaux de caractère sortent de la discrétion pour attirer visiteuses et visiteurs. Il y a Montrésor, Chédigny et Candes-Saint-Martin grâce à leurs joyaux patrimoniaux et paysagers, Villaines-les-Rochers avec la vitalité de la vannerie ou encore Semblançay via le succès du spectacle de la Scénoféérie.
Utiliser la culture pour attirer le public c’est aussi ce que veut faire le Comité des Fêtes de Beaumont-Louestault dans le nord du département, secteur souvent très à l’écart des sentiers touristiques. En 2024, l’association avait marqué les esprits en organisant un festival d’art de rue grâce à des bouts de ficelle et beaucoup de motivation. Résultat : 1 500 personnes pour voir les spectacles, soit davantage que la population de la commune.
« Cette édition a marqué les esprits et donne envie de continuer l’aventure » raconte Perig Arnoult, l’un des initiateurs du projet. Cela dit, la lourdeur de l’organisation a poussé l’équipe à attendre 2026 pour projeter une seconde édition. « On avait besoin de souffler » nous dit le villageois… qui a néanmoins du mal à s’arrêter de monter des événements : « On s’est dit que ce serait cool de faire quelque chose pour dire aux gens de ne pas nous oublier. »
L’idée germe donc d’organiser un concert de fin d’été avec un groupe breton et le Comité des Fêtes de Beaumont-Louestault signe Digresk, « qui sont un peu des stars en Bretagne ». Leur venue est calée samedi 30 août.
Comptant une grosse quinzaine de permanents, l’association a ensuite envisagé de faire grossir l’Interlude de son festival. « Malgré mon prénom breton je ne savais pas qu’il y avait une fédération bretonne de Touraine. On les a contactés, le feeling est bien passé et on a décidé de faire toute une journée autour de la Bretagne » raconte Perig Arnoult. Des événements de ce genre ont déjà eu lieu en Indre-et-Loire, il y a donc potentiellement un public. « Si on fait 500 personnes, ce sera bien » estime l’organisateur.
Au programme, sur le terrain du stade communal : la venue d’un groupe de bagad avec 13 musiciens et 2 sonneurs, la présence d’un galettier qui aura de quoi servir 400 galettes fabriquées en Bretagne, un stand de cidre (à déguster avec modération), un DJ set, un feu d’artifice… et un concours de palet breton dans l’après-midi. « On n’a jamais joué, mais on s’en fiche ! » s’amuse Perig Arnoult.
Une série d’animations totalement gratuite. Comme le festival En Rue Libre 2024… et comme celui qui se profile en 2026. Des contacts ont déjà été pris avec des artistes. Et la date sera prochainement fixée, sur un créneau allant de la fin du printemps à la rentrée de septembre.
Olivier Collet
