La Touraine veut développer son offre de trains pour renforcer l’attractivité des transports en commun et réduire la circulation automobile. Un projet long et complexe car il nécessite l’achat de nouvelles rames, le recrutement de personnels supplémentaires mais aussi de gros investissements pour adapter les infrastructures ferroviaires, voire créer de nouvelles gares.
Un vaste projet est donc lancé et baptisé SERM pour Service Express Régional Métropolitain, autrement dit un RER à la Tourangelle. Il implique de nombreux acteurs dont le Conseil Régional (gestionnaire des trains), Tours Métropole et le Syndicat des Mobilités de Touraine (responsables du réseau Fil Bleu) mais aussi l’Etat, qui pourrait apporter une partie des fonds nécessaires (on parle de plusieurs centaines de millions d’euros sur 15 ans, d’ici 2040).
Pour déterminer les besoins de la population, et les priorités d’actions, une concertation publique sur le SERM a été lancée il y a quelques mois. Ses résultats sont désormais connus et permettent aux partenaires du projet d’affirmer que le dossier entre dans sa phase opérationnelle, avec une transmission aux services parisiens « dans quelques jours » : « Tours devient ainsi le premier SERM de France à finaliser son dossier, marquant une étape majeure dans la construction de ce nouveau modèle de mobilité régionale » se félicite le Conseil Régional.
On sait donc un peu plus à quoi pourra ressembler l’offre de transport autour de Tours dans les prochains années, avec par exemple la création d’une ligne Blois-Saumur via Tours… mais le rejet d’un axe reliant Bléré à Château-du-Loir. La création de 5 nouvelles gares semble actées, dont la réouverture de Fondettes / St-Cyr dès ce mois de décembre 2025 puis des projets à Tours-Verdun, Joué-Gutenberg, Mettray et Les Gués de Veigné. En revanche il n’a pas été évoqué de projet pour La Ville-aux-Dames.
L’idée finale : 30 gares principales avec au moins un train toutes les 30 minutes aux heures de pointe, complété par un réseau de 7 lignes de cars express et 2 lignes de covoiturage. Le tout serait organisé autour de 30 pôles d’échange dont 13 à proximité des sorties d’autoroutes. Et les transports pourront être empruntés avec un abonnement unique, combinant Fil Bleu et Rémi (ce qui existe déjà pour Tours Métropole depuis la rentrée).
Comme dit plus haut, il faudra attendre pour voir tout cela se concrétiser : la finalisation n’est envisagée que pour 2040, dépendant des temps d’études, de travaux, et la disponibilité des financements. On y voit néanmoins un peu plus clair sur les ambitions et la direction des autorités.
