On voit assez régulièrement de longues files d’attente se former pour l’ouverture de magasins d’enseignes internationales, le retour de marques mythiques ou la sortie de produits phares comme un iPhone ou la dernière PlayStation. Ces derniers temps en Indre-et-Loire, ce phénomène fut observé l’arrivée de Primark aux Deux-Lions à Tours, pour Normal et Sostrene Grene Rue Nationale ou encore pour le retour de Quick à Chambray-lès-Tours.
Ces affluences sont notamment suscitées par l’envie d’être parmi les premiers à découvrir un lieu, et elles se trouvent souvent accentuées par des promotions, voire des produits gratuits. Les fast food en usent beaucoup.
En revanche, il est plus rare de voir des centaines de personnes se masser devant une pâtisserie de quartier (hormis chez Nicolas Léger aux Halles pour les fêtes de fin d’année). C’est pourtant ce qui est arrivé ce samedi 6 septembre chez Gâteaux Louisa à Joué-lès-Tours.
Installée depuis quelques mois au centre commercial de La Grange, cette pâtissière est spécialisée dans l’adaptation de tendances des réseaux sociaux (privilégiant donc la gourmandise visuelle). Elle avait organise une journée promo pour le lancement de ses pâtisseries en trompe l’œil : 3€ par pièce quand ce genre de produit avoisine plutôt les 6-7€ (et plus de 15€ pour acquérir les spécialités du Parisien Cédric Grolet, considéré comme l’un des maîtres de la discipline).
En Indre-et-Loire, Gâteaux Louisa n’est pas la seule à faire du trompe l’œil. Avant elle on en trouvait à St-Pierre-des-Corps chez Les Délices de M A, sous les Halles de Tours chez Hardouin ou encore au Fournil d’Aniss, également à Joué-lès-Tours. Alors pourquoi un tel engouement ? Il est notamment lié à la force des réseaux sociaux, la pâtissière étant suivie par plus de 180 000 personnes sur Instagram et plus de 80 000 sur TikTok, soit parmi les chiffres les plus élevés de Touraine mais pas autant que Dorian Tudeau alias @lecoindupatissier et ses 528 000 followers Instagram et 790 000 sur TikTok.
Résultat : environ 500 personnes venues parfois dès la mi-journée alors que la boutique n’ouvrait qu’à 14h. Face à la queue, l’entreprise a réduit les quantités autorisées par commande et a dû gérer les mécontentements, jusqu’à un petit malaise. Situation assez inédite pour le quartier. La police a même dû réguler la circulation. La boutique rouvrira désormais du mardi au samedi après-midi, à ses prix habituels.


