Le Département d’Indre-et-Loire lance son budget participatif

Pour faire pousser plus vite des projets citoyens.

La ville de Tours y réfléchit… Celle d’Orléans a déjà le sien depuis plusieurs années… Et le Conseil Départemental d’Indre-et-Loire s’y met en 2019.

Ce vendredi, son président Jean-Gérard Paumier a annoncé la création d’un budget participatif : « ce dispositif aura pour principe de financer, au terme d’une large consultation citoyenne organisée à l’échelon local, les projets portés par les administrés en matière d’aménagement dans leur canton » a-t-il expliqué devant les élus réunis en assemblée au siège du Département.

Concrètement, cela signifie qu’une liste de projets pourra être présentée par les citoyennes et les citoyens, dans un cadre prédéfini. S’ils sont déclarés réalisables par les services techniques, ils seront soumis à sélection (Orléans fonctionne par vote populaire) puis financés grâce à une enveloppe dédiée.

Jean-Gérard Paumier a noté que les modalités du dispositif étaient encore à définir mais il espère que la démarche pourra être lancée dès le mois de juin, et elle sera relayée par les élus dans tous les cantons, de Langeais au Lochois, de Château-Renault à Joué-lès-Tours… Ainsi, les premiers projets pourraient être réalisés avant la fin de l’année 2019. Une autorisation de programme d’1 million d’€ est envisagée auxquels s’ajouteront 300 000€.

En parallèle, le président du Conseil Départemental a présenté les orientations budgétaires de son institution pour 2019. Pas de hausse de la fiscalité départementale (depuis 2015) et 76 millions d’€ d’investissements envisagés. Les collèges seront « la première priorité » mais la mise en place du très haut débit, les routes, l’aide aux communes, les EHPAD et la transition énergétique font également partie des sujets nécessitant des crédits conséquents.

Enfin, Jean-Gérard Paumier annonce « un effort financier volontaire en faveur de l’enfance de 11,8 millions d’€ ». Le budget consacré aux mineurs étrangers isolés est lui amené à progresser alors qu’il était déjà à un niveau inédit de 13 millions d’€ en 2019, sur fond de nombreuses arrivées que le Conseil Départemental peine à gérer (160 par mois), au point d’avoir été plusieurs fois condamné ces dernières semaines par la justice administrative pour ne pas avoir fourni de logement d’urgence à des jeunes avant une évaluation.

Sur ce sujet, l’institution attend un geste de l’Etat. La question a été abordée jeudi lors d’un déjeuner-débat avec Emmanuel Macron à l’Elysée et « dans les 2 mois une négociation Gouvernement Association des Départements de France devrait aboutir à une meilleure répartition de l’effort entre Départements » espère le président départemental qui espère une hausse de la participation de l’Etat aujourd’hui plafonnée à 33% des dépenses.

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