Ca ne nous a pas échappé.
Les politiques l’ont bien compris : aujourd’hui, le web est un important moyen de communication. Pour diffuser ses idées et son image, non seulement il faut y être mais surtout y faire preuve d’activité. C’est alors la course à celui qui rassemblera le plus de soutiens virtuels, en particulier sur les réseaux sociaux.
Ainsi, en cette rentrée, le service communication du maire de Tours Serge Babary s’y est mis avec la création d’une page Facebook. Désormais suivie par un peu plus de 600 personnes, elle diffuse des photos dès que le maire inaugure un lieu ou un événement, prononce un discours ou fait une rencontre sur le terrain. Et même si une bonne partie des fans sont les autres élus du conseil municipal ou des sympathisants, qu’à cela ne tienne, l’essentiel est d’être visible. C’est la real politique.
A Tours, l’opposition municipale l’a elle aussi compris. Ca fait d’ailleurs plusieurs mois que le groupe Tours 2020 a sa page Facebook (aimée par 120 personnes) et même un compte Twitter. Elle y diffuse ses tribunes dans le magazine municipalTours & Moi et plus récemment a mis en ligne une pétition pour dénoncer la mise en place d’un nouveau réglement des établissements municipaux dédiés à la petite enfance. Un texte signé par 75 personnes en deux mois, ce qui est peu. Les élus socialistes et Front Démocrate ont donc entrepris depuis quelques jours de sponsoriser ce contenu afin d’attirer de nouveaux soutiens. En clair, ils ont acheté de la publicité à Facebook pour accroître leur visibilité auprès des membres du site comme le montre la capture d’écran ci-dessus.
Si les politiques ont en théorie interdiction d’acheter de la publicité, ils ne se privent donc pas de ruser pour contourner un peu la loi… D’ailleurs Facebook les encourage à travers un argumentaire commercial spécial.
Olivier COLLET