34 jeunes y dorment tous les soirs.
On rappelle les faits : en décembre 2018, un collectif citoyen a ouvert les portes d’un local du quartier Velpeau à Tours pour y loger des jeunes demandeurs d’asile qui se déclarent mineurs, ou qui sont en procédure pour faire reconnaître leur minorité. A l’intérieur : des matelas, une douche, un peu de décoration… Les jeunes originaires principalement d’Afrique sub-saharienne y dorment, et vont manger dans la journée à La Table de Jeanne Marie quartier Febvotte ou Utopia 56 près de Jean Jaurès, deux associations distribuant des repas gratuits aux personnes dans le besoin.
A noter que le propriétaire du local de Velpeau a porté plainte, mais sans suite pour l’instant.
Depuis le début, Utopia 56 explique avoir mené cette action face à la nécessité de palier à une « carence » des autorités, en particulier du Conseil Départemental d’Indre-et-Loire. En cette fin de semaine, elle rajoute un coup de pression envers les pouvoirs publics en annonçant qu’il n’y a plus de place au Plan B, le nom donné à ce squat : « Comment feront les prochains jeunes qui arrivent en dehors des heures d’ouverture de l’ASE ? Les jeunes qui souhaitent faire un recours auprès du juge des enfants ? Ils seront à la rue ! » s’alarme l’association, relevant notamment que 8 jeunes scolarisés dorment là. Mais aussi « des jeunes ayant un passeport, des jeunes reconnus mineurs à Tours et remis à la rue après transfert dans un autre département, des jeunes dont les papiers sont authentiques (vérifiable en 10 minutes dans leur ambassade). »
« Trop c’est trop ! » lâche encore Utopia 56 qui dénonce une volonté de faire « des économies » de la part du Département. « Des solutions décentes et bienveillantes doivent être proposées » réclame l’association. *
C’est le 2e cri d’alarme associatif de la semaine après celui du Collectif Accueil sans Frontière en Touraine lundi, estimant qu’il manquait 300 places pour l’hébergement d’urgence en Indre-et-Loire.
