Serge Babary a été interpellé sur la situation des demandeurs d’asile installés dans un square du quartier depuis près de trois semaines. Les échanges ont été assez vifs…
Alors que la quarantaine de demandeurs d’asile campant au Sanitas de Tours depuis presque trois semaines manifestait une nouvelle fois ce lundi soir devant la mairie de Tours, le conseil municipal a été invité à débattre de leur situation même si cette dernière n’était pas à l’ordre du jour. C’est comme souvent l’élu EELV Emmanuel Denis qui a lancé la discussion à laquelle le maire Serge Babary a réagi en ces termes : « je connais par cœur l’association Chrétiens Migrants qui profite de la moindre occasion pour faire le forcing » a-t-il débuté pour bien montrer son agacement.
Le premier magistrat de la ville a poursuivi : « cette exigence de vouloir loger ces personnes est respectable sur le plan humain mais elle est du ressort de l’Etat. Ca ne sert à rien de faire le siège de notre assemblée. Je ne peux rien faire. Cela fait des années que Chrétiens Migrants et le Droit au Logement mélangent tout volontairement. Quand on aura réglé ces premiers problèmes, ils en présenteront dix autres. C’est sans fin. Il ne suffit pas de s’appeler Chrétiens pour donner des leçons à tout le monde. » Serge Babary a néanmoins assuré que, vu la situation estivale et la chaleur, « on fera ce qu’il faut sur le plan humain pour leur donner de l’eau ou de la nourriture. On est mobilisés. »
S’en est suivi un vif débat avec l’opposition inauguré par la représentante communiste Josette Blanchet qui a eu bien de la peine à prendre la parole, coupée par le maire qui ne voulait pas épiloguer. « Ce n’est pas des réponses ! Interpellez le représentant de l’Etat ! » a-t-elle fini par lancer. « Qui vous dit que je ne le fait pas ? » a répondu Serge Babary qui a au moins réussi à convaincre le FN : « je suis rassuré par votre réponse » a souligné Gilles Godefroy.
Olivier COLLET