DEPARTEMENTALES : En porte-à-porte avec l’UMP

Dernière ligne droite de la campagne pour les candidats de la droite et du centre désireux de reprendre le conseil départemental à la gauche.

Elle a beau être courte cette campagne officielle des élections départementales (1er tour ce dimanche 22 mars), elle est intense et semble bien fatiguer les candidats. A l’exception notable du FN qui fait le paresseux, ceux qui aspirent aux postes de conseillers départementaux multiplient les réunions publiques, les balades matinales sur les marchés et les distributions de tracts en porte-à-porte. Nous avons voulu voir comment se passaient ces moments où ils sont confrontés directement aux électeurs amenés à voter pour eux en suivant d’abord le binôme UMP/UDI de Tours Ouest (Céline Ballesteros et Thomas Gelfi) et Olivier Lebreton, candidat à Tours Sud.

Une bonne dizaine de personnes sur le terrain chaque après-midi

Comme par hasard, les deux nous ont donné rendez-vous dans le quartier des Prébendes, partagé entre les deux cantons (ce qui est d’ailleurs un joli bazar car d’une rue à l’autre, on ne sait plus trop où l’on est et souvent il faut conseiller aux résidents de bien regarder où est situé leur nouveau bureau de vote). A chaque fois, une dizaine de militants est mobilisée, l’adjointe au commerce allant même jusqu’à réquisitionner ses filles pour porter les tracts.

Déception : en 2h de marche, on a croisé aucun électeur désagréable, pas d’invectives contre les politicards, pas de basses attaques… Mais il faut dire que les portes qui s’ouvraient étaient assez rares et que les Tourangeaux qui en profitaient pour entamer la discussion l’étaient encore plus, ou alors pour dire qu’ils allaient « bien voter », pour le plus grand plaisir de leurs interlocuteurs qui reprennent leur marche guillerets : « lundi, on a fait 23 790 pas s’amuse Thomas Gelfi ».

Arpenter Tours avec des candidats en campagne, c’est l’occasion de discuter dans une ambiance décontractée… Et ils se lâchent. Par exemple, Thomas Gelfi en a ras-le-bol qu’on lui dise qu’il n’est pas du canton : « je vous montre où j’habite si vous voulez. Je suis ici depuis que j’ai un an ». Et il embraye sur le gros programme des équipes de Ma Touraine : « 74 propositions c’est n’importe quoi ! Ils enfoncent des portes ouvertes. C’est un programme d’élections municipales. Par exemple, Nicolas Gautreau parle d’aménagements pour le handicap : c’est la ville qui doit les faire ! Et en plus c’est lui qui était adjoint à la voirie sous Jean Germain ».

Fréquemment attaqués sur le cumul de mandats qu’ils sollicitent en tant qu’adjoints au maire de Tours et potentiels futurs élus au département, Céline Ballesteros et Olivier Lebreton ont une réponse similaire : « ça permet une efficacité démultipliée » dit l’adjointe au commerce. « Oui j’aurais moins de temps à la mairie mais c’est complémentaire » ajoute Olivier Lebreton, insistant sur le fait qu’il est au turbin 7 jours sur 7 sauf quand il donne des cours 1 jour et demi par mois. « Au début, à la mairie, il y avait toute une organisation à mettre en place. Une fois qu’on connait le fonctionnement, il y a juste une impulsion à donner. C’est aux services de mettre les choses en musique et nous faisons le point deux fois par semaine » précise enfin Céline Ballesteros.

Se présentant systématiquement comme adjoints au maire, Olivier Lebreton et Céline Ballesteros assument clairement leur volonté de vouloir appliquer la méthode politique mise en place depuis un an à Tours au futur Conseil Départemental s’ils sont élus : « comme à la ville, on va remettre à plat le système de subventions en ne les accordant qu’à la suite de la présentation d’un projet » explique l’adjoint à la sécurité qui en profite pour faire une mise au point au sujet d’une autre attaque récurrente à son sujet quand il parle de sécurité dans ses tracts : « en effet ce n’est pas une compétence première du département mais quand vous gérez les collèges, la prévention de la délinquance y est importante. On pourrait par exemple renforcer les interventions de policiers ou d’éducateurs ». Autre idée : « proposer à des bénévoles de venir aider des élèves dans le cadre de notre projet de lutte contre l’ilettrisme. Car l’échec scolaire entraîne souvent l’échec social avec des personnes risquant de se retrouver au RSA », et comme c’est le département qui verse le RSA…

Mais (bonnes ou mauvaises), toutes leurs idées il n’y a vraiment que devant la presse que les candidats ont le temps de les développer. En réunion publique ou en face à face, leur priorité c’est de faire de la pédagogie, d’expliquer ce scrutin. Et de se battre pour que les électeurs aillent voter. Olivier Lebreton conclut ainsi : « quelle sera ma légitimité avec 50% d’abstention ? Je serai élu avec 4 000 voix sur 32 000 habitants… ». Soit à peine plus de 10% de la population, toutes tranches d’âge confondues.

Olivier COLLET

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