C’est la suite d’un feuilleton qui a terni la réputation de la fac de médecine de Tours. Ce vendredi 6 juin, la direction de l’Université annonce que Nicolas W. est interdit d’accès à toute filière d’enseignement public pour 3 ans. Cette décision fait suite à une enquête de la section disciplinaire du conseil académique d’Aix-Marseille. Elle a été saisie pour décider du sort de cet ancien étudiant tourangeau accusé d’agression sexuelle par des camarades, et condamné à 5 ans de prison avec sursis. Les faits remontaient à la période 2017-2020.
En parallèle de la procédure judiciaire, les institutions tourangelles avaient lancé une procédure disciplinaire mais ont chargé un autre établissement de mener les investigations afin de garantir leur indépendance. Le sujet était en effet sensible, le jeune homme en question ayant depuis quitté l’Indre-et-Loire pour rejoindre le Sud-Ouest : son affectation comme interne au CHU de Toulouse avait fait polémique, poussant la direction de l’hôpital à suspendre ses fonctions à la suite d’une saisine de la CGT.
Nicolas W. est donc empêché de suivre le moindre cursus d’enseignement public pour une durée de 3 ans. « L’université de Tours salue une sanction exemplaire qui confortera les actions des universités en matière disciplinaire pour lutter contre les violences sexistes et sexuelles » précise l’établissement qui va afficher la décision dans ses locaux.
Depuis cette affaire, et la diffusion d’une banderole sexiste lors d’une soirée de la fac de médecine, l’Université de Tours a également lancé un vaste audit sur les abus menés entre ses murs, notamment lors des soirées étudiantes. Celui-ci a conduit à la dissolution de l’association des Carabins de Tours et à la suspension de toutes les soirées d’intégration. On vous en dit plus dans cet article.