Les bonnes boulangeries ne manquent pas à Tours : celles qui sont primées dans les concours départementaux, celles qui vont dans l’émission La meilleure boulangerie de France sur M6 ou celles qui se distinguent par leur mode de production. Ces dernières années, on avait ainsi adoré les produits 100% bio du Fournil de Lo, Rue Courteline. L’établissement a fermé fin 2024 mais on a trouvé son successeur : Mémé La Boulange, débarqué fin mai Rue Bernard Palissy.
Située au pied de l’Office du Tourisme, face au Vinci, l’enseigne n’est pas si nouvelle. Cela fait 5 ans et demi qu’Alexandra travaille depuis son fournil de St-Pierre-des-Corps. Et qui dit fournil dit bien évidemment four à bois. « La qualité est incomparable » nous dit-elle en nous montrant une miche à la basé élégamment irrégulière.
Son arrivée en centre-ville de Tours répond à une demande de sa clientèle d’habitués, qu’elle tutoie aisément. Derrière le comptoir, jamais de baguettes mais des pains réalisés à partir de 3 levains artisanaux : un au blé, un au petit épeautre dédié aux personnes ayant des maux de ventre, et le dernier au sarrasin pour celles et ceux qui sont intolérants au gluten.
L’idée est d’avoir « au moins une recette pour tout le monde » explique Alexandra qui vient aussi de collaborer en pâtisserie avec Cindy Vavasseur et Juliette, l’ancienne pâtissière de L’Instant qui vient de fermer ses portes dans la même rue mais renaît en quelque sorte un peu plus loin. Sa spécialité : des pâtisseries entièrement végétales (pas d’œuf, pas de lait, pas de beurre), pour lesquelles la professionnelle avait d’ailleurs reçu un prix national. Au programme : petits feuilletés aux pommes, cookies ou gâteaux chocolat-sarrasin.
En ajoutant Tours-Centre à son réseau, Mémé La Boulange se lance aussi dans le snacking pour le déjeuner, au cœur d’un quartier où l’offre à emporter de qualité est assez pauvre. « On a pas énormément de choix mais tout de même plusieurs propositions comme des croques, des quiches ou le Second Souffle, fait à partir de pains invendus qu’on cuisine » détaille la boulangère qui s’est reconvertie après un début de carrière dans le secteur éducatif.
Tous ses produits sont bio, et au maximum locaux, avec des fournisseurs affichés sur une grande carte tourangelle comme les pommes du GAEC des Deux-Saints de Saint-Aubin-le-Dépeint, La Ferme du Joyeux Laboureur à Marçay ou les huiles de La Ti’Bio d’Aire de Courcoué que l’on peut acquérir dans un petit coin épicerie.
A noter aussi : Mémé La Boulange ne fait pas de train tranché, « mais nos produits se gardent une semaine » précise Alexandra qui recommande de les commander 48h à l’avance, là-encore pour éviter le gaspillage.Une prise de réflexe nécessaire pour les clients peu habitués mais ils sont de plus en plus nombreux à prendre ce genre de bonnes habitudes.
Olivier Collet