Ces dernières années la ville de Tours parie énormément sur le street art avec de grandes fresques près de la gare, un mur aux œuvres régulièrement renouvelées au pied de la Tour Charlemagne, des projets d’habitants soutenus via le budget participatif au Sanitas ou encore un projet de festival de fresques géantes du 7 au 13 juillet.
En ce mois d’avril, elle annonce également un nouveau projet pour amener des couleurs en centre-ville : une transformation des plots en béton installés Place Anatole France et autour du Pont Wilson.
Installés pour barrer l’accès aux voitures et pour protéger les manifestations du risque terroriste, des énormes blocs de béton pèsent plusieurs centaines de kilos et sont tristement blancs. Un artiste, Nico Nu, a donc été missionné pour les repeindre de manière gaie, un travail qu’il a réalisé ces dernières semaines sur le site des Beaumonts, à proximité du quartier Maryse Bastié.

Le résultat à découvrir peut paraître abstrait au 1er abord mais en réalité, il s’agit d’un dessin très construit, dans lequel on devine une automobile. Vu d’en haut il y a aussi un texte qui se dessine via l’apposition de lettres géantes (on vous laissera découvrir sur place).
Cette façon d’embellir du mobilier urbain pour en abolir le côté austère est encore assez originale à Tours, mais très répandue ailleurs. Par exemple au Portugal, de nombreux coffres de gaz sont décorés par des artistes de rue, sans parler des trottoirs en mosaïque de certaines villes. Et en Espagne, on ne compte plus les rideaux de fer colorés par des fresques, rendant les rues commerçantes animées à toute heure, même quand les boutiques sont fermées.