C’est un petit peu une surprise. Ce vendredi 14 mars, le Syndicat des Mobilités de Touraine annonce qu’il a choisi le constructeur espagnol CAF pour lui fournir les rames amenées à circuler sur la 2e ligne du réseau de tramway de l’agglomération tourangelle. Attendue à l’horizon 2028-2029, celle-ci reliera La Riche à Chambray-lès-Tours via le quartier des casernes à Tours-Ouest, le Boulevard Jean Royer, les Fontaines, le Campus Grandmont et le CHU Trousseau. Un projet à plus de 400 millions d’€.
« Dotées d’un rendement énergétique élevé, les rames offriront une large capacité d’accueil (jusqu’à 280 voyageurs dont 76 places assises) » explique le SMT qui promet aussi un matériel silencieux, équipé de larges espaces pour les poussettes, vélos ou fauteuils roulants ainsi que d’écrans d’information performants pour guider le public au cours de son voyage.
Au total ce sont donc 19 rames Urbos qui vont être fabriquées par la société ibérique dans son usine de Bagnères-de-Bigorre. Elles feront la même longueur que les modèles en service sur la ligne A et on nous y promet un design similaire à ce que l’on connaît depuis 2013 « A tout en s’adaptant aux spécificités du tramway Urbos et aux évolutions techniques liées aux aspects sécuritaires. » Un système de batteries permettra par ailleurs aux trams de franchir la zone sans caténaires située entre la Place Choiseul et la Rue Nationale sans avoir besoin de réaliser des travaux supplémentaires.
Les premières livraisons sont attendues dès 2027… et il s’agit d’un sacré camouflet pour l’entreprise française Alstom, leader du secteur et constructeur des rames de la ligne A. Selon la NR, la société qui fabrique également les TGV de la SNCF a d’ailleurs lancé une action judiciaire pour tenter de faire annuler le contrat entre le SMT et son concurrent (qui équipe déjà d’autres agglomérations comme Montpellier). Un référé auquel le tribunal d’Orléans n’a pas donné suite nous fait savoir le SMT. Ce qui signifie que la procédure n’ira pas plus loin.
Concernant le design extérieur, si on peut logiquement s’attendre à ce qu’il soit différent entre les trams de la ligne A et le nouveau matériel de la ligne B, Emmanuel Denis assure que dans le cahier des charges il était stipulé « que les deux doivent se ressembler ». Le maire de Tours évoque néanmoins une évolution de la réglementation depuis 2013 qui ne permet plus de refaire la même forme du « nez ».
La prochaine étape sera la révélation du design de ces trams, tandis que les travaux urbains doivent, eux, débuter dans le courant de cet été 2025.
