En juillet dernier, Sébastien Clément, maire de La Riche et Emmanuel Denis, maire de Tours, s’affichaient tout sourire dans les jardins du château du Plessis-lès-Tours. Ce bâtiment historique où a vécu le roi Louis XI était propriété de la ville de Tours depuis 1932, mais situé sur le territoire de la commune voisine.
La vente, actée pour un prix de 500 000 euros avait néanmoins fait réagir les élus d’opposition de Tours, qui lors de la séance de juillet 2024, actant la vente s’étaient interrogés sur les capacités de la ville de La Riche a pouvoir supporter au regard de sa taille les investissements à venir mais aussi le fonctionnement du lieu, confié et géré par l’association « Groupe K » (ex compagnie Cano Lopez) qui en a fait un tiers lieu accueillant près de 300 artistes à l’année.
Une délibération que le groupe « Tours Nous Rassemble » (Christophe Bouchet, Marion Cabanne…) avait dénoncé auprès du tribunal administratif en décembre dernier pour manque d’informations et de documents préalables à la vente.
Finalement, la majorité d’Emmanuel Denis a abrogé cette première délibération pour revoter une nouvelle fois la vente ce 3 février, cette fois avec des documents à l’appui comme l’étude du bilan sanitaire des lieux. Celui-ci révèle de gros travaux à prévoir, de l’ordre de 4 millions d’euros.
« Pourquoi ne pas avoir négocié une clause de retour si jamais la commune de La Riche ne pouvait gérer financièrement cette dépense ? C’était une façon de s’assurer que cela reste dans le domaine public » a interrogé Christophe Bouchet, tandis que d’autres élus d’opposition dont sa consœur Marion Cabanne appelaient à trouver une solution métropolitaine « pour ce lieu historique ».
Des propos qui ont eu tendance à agacer la majorité municipale, qui n’a pas manqué de rappeler de son côté que l’ancien maire Serge Babary avait tenté de vendre le château et son parc dans le privé en 2016. A l’époque, un hôtel de luxe était évoqué.
