La fin d’un procès marathon et historique. Ce jeudi 19 décembre, la cour criminelle d’Avignon doit se prononcer sur le sort de Dominique Pélicot et des 50 hommes accusés d’avoir violé Gisèle Pélicot pendant une dizaine d’années, alors que cette femme était droguée et inconsciente au moment des faits.
En refusant le huis clos, la victime a offert une diffusion mondiale à ce procès qui a duré près de 3 mois. C’est assez inédit dans l’histoire judiciaire car normalement ce type d’affaire est jugé sans public. Mais là, tous les jours, la salle d’audience était comble. Et des applaudissements accueillaient Gisèle Pélicot à son arrivée.
Lors des réquisitions, l’accusation a réclamé entre 4 et 20 ans de prison pour les différents accusés, la peine la plus lourde étant demandée pour Dominique Pélicot qui a reconnu avoir organisé le recrutement de ces hommes pour violer son ex-épouse, et qui a également avoué l’avoir droguée.
Les vidéos des actes diffusées à l’audience ont énormément marqué. Surtout, le suivi quasi quotidien du procès dans les grands médias a donné lieu à de nombreux articles, de larges heures d’antenne consacrées aux questions des violences sexistes et sexuelles, ou encore de la « culture du viol » qui prédominerait dans une partie de la société.
Pour soutenir les victimes, et en particulier Gisèle Pélicot – dont le courage a été loué sans discontinuer – le Réseau Féministe 37 appelle à un rassemblement devant le Palais de Justice de Tours ce jeudi à 18h Place Jean Jaurès.