“La honte doit changer de camp !”. Voici le titre de l’appel à manifester annoncé par le Réseau Féministe 37. Ce jeudi 24 octobre, l’organisme incite au rassemblement à la faculté de médecine de Tours, situé 10 boulevard Tonnellé, à 17h30. En collaboration avec d’autres associations, collectifs ou syndicats (Solidaires Etudiant-e-s Tours, Stop Harcèlement de Rue Tours …), cette manifestation a pour objectif de lutter contre des sanctions jugées trop laxistes face aux cas de violences sexistes et sexuelles dans les lieux de formation en médecine et dans le milieu hospitalier.
Ce rassemblement rentre dans un contexte tendu autour de la faculté de médecine de Tours qui enchaîne les polémiques. Déjà avec les dernières révélations sur la réaffectation vers le CHU de Toulouse de Nicolas W., un ancien étudiant de l’Université de Tours. En première instance, celui-ci a été condamné à 5 ans de prison avec sursis pour agressions sexuelles sur deux de ses anciennes camarades. Il a fait appel.
Par ailleurs, le jeune homme n’a, pour l’heure, fait l’objet d’aucune procédure disciplinaire de la part de la faculté ce qui empêche légalement de l’écarter selon la direction de l’hôpital toulousain. L’Universite tourangelle a néanmoins demandé à ce qu’une autre fac instruise un dossier disciplinaire.
En parallèle de ce dossier, autre scandale plus récent : début octobre des banderoles plaisantant sur le GHB (aussi appelé “drogue du violeur”) ont été jugées problématiques après avoir été filmées lors d’une soirée étudiante.

Un appel à des actions institutionnelles nationales
Pour Réseau Féministe 37, il n’est plus possible de voir seulement quelques cas de violences sexistes et sexuelles sanctionnés face aux nombreux comportements cachés dans l’ombre encore impunis. Ainsi, l’association appelle à la création de réformes structurelles concrètes et systématiques pour lutter contre les actes sexistes et violents dans la sphère médicale. Elle demande par exemple “une meilleure formation sur ces violences dès la première année de médecine, une garantie de la protection et de l’accompagnement des victimes et des témoins ainsi que de véritables sanctions contre les responsables de ces actes.”
Audrey Lecomte