Japon, Ethiopie, Inde, Liban, Italie, Corée ou Chine : les cuisines du monde sont plutôt bien représentées à Tours. Elles se développent même ponctuellement lors d’événements d’accueil de chefs étrangers comme le Refugee Food Festival (des cuisiniers réfugiés travaillent en parrainage dans des restaurants). On pense aussi résidences de chefs organisées par l’Institut Européen d’Histoire et des Cultures de l’Alimentation.
Faire voyager nos papilles vers des contrées inconnues, voilà un beau défi. Mais le Japon, l’Inde, le Liban, ce sont finalement des styles assez répandus dans nos villes. La Thaïlande et la Grèce, aussi. L’Afghanistan, beaucoup moins.
En dépit d’une situation politique détestable (retour au pouvoir des Talibans qui oppriment les femmes et les libertés), le pays d’Asie centrale jouit d’une culture extraordinaire. En particulier dans l’assiette. Et on a l’opportunité de le découvrir à Tours. En 2023, le restaurant Kabuli de la gare avait fait partie de nos coups de cœur de l’année.
Voici maintenant son petit frère Bâmiyân, Rue du Commerce. Il est situé à l’emplacement de Boll’N’Roll qui faisait des salades saines. C’est d’ailleurs le même duo d’entrepreneurs qui est à la manœuvre, souhaitant changer de modèle car la tendance est un peu passée. Cette fois, l’objectif est de laisser la street food de côté pour une carte avec des menus entrée-plat-dessert axée sur les produits tourangeaux. Et vraiment respecter la tradition afghane quand Kabuli leur donne une petite connotation française.
A la carte, on trouve des menus entre 20 et 30€, plats à partir de 18€50. On a goûté le bolani afghan, un bon petit pain garni de fondue de poireaux avec une sauce ail et fines herbes avant de commander un qabuli à la finde : une cocotte de riz au safran avec haricots rouges et carottes. Possibilité également de goûter de rares vins afghans (mais en y mettant le prix car le verre démarre à 11€50). Terrasse au calme disponible.
