La flag football pourrait faire son apparition aux Jeux olympiques de 2028, à Los Angeles. Il figure parmi les cinq sports additionnels proposés pour intégrer le programme, avec le cricket, le squash, la crosse et le baseball/softball. Le comité olympique international (CIO) dévoilera lors de sa prochaine session, prévue du 15 au 17 octobre 2023 à Mumbai, en Inde, si ces disciplines sont acceptées.
Le flag football est un dérivé du football américain mais sans contact. Il est apparu en France dans les années 1990 et compte aujourd’hui quelque 5.000 licenciés. Une vingtaine d’entre eux jouent aux Pionniers de Touraine. Mais alors, quel est ce sport et pourquoi faut-il s’y intéresser ?
En quoi consiste le flag football ?
Au cours d’un match – deux mi-temps de vingt minutes –, deux équipes de cinq joueurs s’opposent sur un terrain de 70 yards de long (64 mètres) sur 25 yards de large (22 mètres). Chacune d’elle se compose d’une équipe d’attaque et d’une équipe de défense.
En attaque, le quarterback et les receveurs ont quatre tentatives maximum pour aller jusqu’à la moitié de terrain au moins. S’ils y parviennent, ils obtiennent quatre nouvelles tentatives pour marquer un touchdown. Cette action rapporte six points. L’équipe d’attaque tente alors une transformation (marquer un nouvel « essai », en une tentative) : elle vaut un point si l’équipe se place à 5 yards de la ligne d’en-but adverse, deux points si elle se place à 10 yards.
En défense, le rusher – celui qui marque le quarterback – et les arrières défensifs doivent empêcher les adversaires d’avancer. Deux solutions s’offrent à eux : attraper le ruban (flag) accroché au niveau de la ceinture de celui qui porte le ballon ou intercepter le ballon.
Une championne de flag football en Indre-et-Loire
Parmi sa vingtaine de licenciés, la section flag football des Pionniers de Touraine compte une championne de la discipline : Lucie Houret. La jeune femme de 34 ans pratique ce sport depuis 2016, d’abord en complément du football américain, avant de s’y consacrer à 100 % à partir de 2021. Elle est aujourd’hui membre de l’équipe de France.
Elle participe aux World games (l’équivalent des Jeux olympiques pour les sports non olympiques) à Birmingham, aux États-Unis, en juillet 2022, puis aux championnats d’Europe organisés à Limerick, en Irlande, en août 2023. Si elle n’a pas encore eu de médailles autour du cou, la kinésithérapeute ne garde que les bons souvenirs de ses expériences internationales. « C’est un vrai plaisir de pouvoir jouer à ce niveau-là et un honneur de porter le maillot bleu. Je n’aurais pas pu le faire avec d’autres sports. C’est une opportunité extraordinaire », raconte-t-elle.
Un début de carrière prometteur pour Lucie Houret, qui espère conserver sa place en équipe nationale et continuer de performer avec ses deux équipes : les Pionniers de Touraine pour les compétitions mixtes et les Redlips, l’équipe féminine de flag football des Molosses d’Asnières (Hauts-de-Seine), pour les rencontres de Coupe de France et des compétitions européennes.

Les avantages du flag football
Lucie Houret présente le flag football comme un sport « ludique, sans contact, mixte, complet et accessible à n’importe qui ». Sa pratique permet notamment de développer des capacités athlétiques et psychomotrices. Aussi, chacun peut trouver sa place dans une équipe, en fonction de ses qualités et de ses compétences. « Si l’on a du mal pour attraper un ballon, nous pouvons par exemple jouer en défense, précise l’internationale française. Si l’on n’est pas à l’aise avec le ballon mais qu’on l’on a une bonne capacité de lancer et une bonne lecture du jeu nous pouvons être quarterback. » Cette discipline sportive ne demande par ailleurs pas d’énormes investissements. Un joueur n’a besoin que d’une ceinture de flag et d’une tenue de sport. Alors, à vos crampons !
Photo à la Une : Pionniers de Touraine
Émilie Mette