Vélorue rue d’Entraigues : quel bilan après les premiers mois d’expérimentation ?

Après les premiers mois de tests et quelques ajustements suite à des mécontentements de riverains, il était l’heure pour la mairie de dresser un premier bilan de la vélorue rue d’Entraigues entrée en service l’été dernier. Au cours d’une réunion publique jeudi 02 mars, au sein de l’école Maryse Bastié et à laquelle une centaine de personnes ont participé, le maire de Tours Emmanuel Denis et quelques adjoints sont ainsi revenus sur ce dispositif et sur ses évolutions futures.

En introduction, le maire a rappelé que cette vélorue s’inscrit dans une volonté globale de « pacifier et dépolluer les rues de la ville », avec in fine l’ambition « de reprendre l’espace public, aujourd’hui dédié à 80% à la voiture. »

La rue d’Entraigues n’a pas été choisie au hasard a-t-il rappelé encore. Cette artère de 1,8km en ligne droite est en effet au carrefour de plusieurs itinéraires du schéma cyclable de la métropole qui prévoit la création de 18 itinéraires sécurisés.

Pour rappel, le principe de la vélorue est qu’elle est constituée d’un double sens cyclable de bout en bout, mais seulement d’un sens unique de circulation automobile, segmenté selon les intersections avec des sens uniques opposables. En clair, il est impossible de la traverser de part en part en voiture.

Depuis sa mise en fonction, cette vélorue a notamment cristallisé la colère de riverains de rues voisines et adjacentes qui ont vu un report de la circulation automobile. Depuis, la ville a organisé plusieurs réunions et opéré quelques aménagements. C’est tout ce bilan que la Municipalité est venue présenter.

Concernant le bilan en terme d’utilisation, l’adjoint Martin Cohen a évoqué 950 cyclistes en moyenne rue d’Entraigues par jour, soit une hausse de 41% par rapport à avant l’expérimentation. Les horaires d’usage montrent qu’il s’agit essentiellement des trajets domicile travail a-t-il précisé.

Concernant le bilan de la circulation automobile, il a été fait à travers 11 compteurs placés dans plusieurs rues du quartier. « Le bilan n’est pas évident à faire car l’évolution n’est pas sur une année complète » a précisé d’emblée Martin Cohen qui s’est dit également surpris de certains chiffres. A titre d’exemple, alors que la Municipalité s’attendait à une hausse de la circulation boulevard Béranger, celle-ci est en légère baisse. En revanche, rue Victor Hugo la circulation automobile a augmenté jusqu’à 14%, la rue Salengro connaît un sort similaire avec une hausse de 27% des voitures dans le sens ouest-est. La rue du Plat d’Etain est celle qui connaît la plus grosse hausse avec 44% de voitures en plus mais dans le sens est-ouest cette fois.

Enfin pour la rue d’Entraigues, le dispositif a porté ses fruits avec une baisse de la circulation automobile de moitié, ce qui était un objectif initial.

Dans la salle, les débats se sont surtout portés sur les conflits d’usage et les améliorations à apporter. Plusieurs ont été retenues comme un recalibrage du carrefour des rues Richer/Plailly pour casser les vitesses ou encore la mise en place de chicanes rue du Plat d’Etain.

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