POLLUTION A TOURS : Des mesures plus strictes à l’étude

On parle de réduire la vitesse à 70km/h sur l’A10 et de mettre en place la circulation différenciée.

Le dossier des mesures à prendre face à la pollution à Tours semble avancer. Suite aux pics recensés pendant l’hiver, rares par leur ampleur, leur durée et leur répétition, les écologistes se sont mobilisés fortement et systématiquement afin de pousser les autorités à prendre des mesures plus strictes, c’est-à-dire à adopter un modèle se rapprochant de celui mis en place en Île de France ou à Grenoble. De quoi faire de Tours une ville, sinon modèle, au moins en avance sur ses consoeurs métropoles encore peu nombreuses à mettre en place des plans restrictifs.

Il semble que le lobbying ait payé. Après plusieurs réunions, dont une dernière organisée il y a quelques jours en préfecture d’Indre-et-Loire avec la Direction Régionale de l’Environnement, l’association Lig’Air qui mesure la qualité de l’air, les élus des villes de l’agglomération, Tour(s)Plus (devenue depuis Tours Métropole) et les représentants écologistes, les services de l’Etat seraient prêts à renforcer leur dispositif.

L’élu EELV de Tours Emmanuel Denis en a esquissé les grandes lignes ce lundi en conseil municipal et se fait plus précis auprès d’Info-Tours.fr : « l’idée c’est déjà d’accélérer la procédure d’alerte en cas de pic de pollution. Que les mesures soient engagées et annoncées dès 14h au lieu de 16h actuellement. Ensuite nous avons insisté sur l’importance que tous les responsables d’établissements scolaires soient sensibilisés pour éviter par exemple le sport en plein air. »

Mais ce n’est pas tout : « le préfet nous a assuré qu’il acceptait le principe d’une limitation de vitesse à 70km/h sur tous les axes de l’agglo y compris l’A10 et le périphérique. On pourrait aussi mettre en place la circulation différenciée avec les vignettes Crit’Air qui déterminent les véhicules les plus polluants et qui a le droit de rouler ou non » poursuit le représentant EELV : « de toute façon on devra tous y passer d’ici 4-5 ans alors autant prendre de l’avance. »

La philosophie est donc d’éviter de faire circuler les vieux véhicules et d’entraîner des bouchons les jours de pollution en incitant en parallèle à l’utilisation des transports en commun via un « ticket pollution à 1 ou 2€ qui pourrait être mis en place » sur le réseau Fil Bleu (la gratuité totale coûtant trop cher à la métropole qui doit compenser le manque à gagner auprès de Keolis qui exploite le réseau).

Tout cela reste encore à peaufiner ainsi qu’à programmer dans le temps et donc le conditionnel est de rigueur. Par ailleurs, Emmanuel Denis reconnait que Tours n’est pas Paris et qu’il n’est pas forcément aisé de trouver une situation alternative pour ceux qui ont des vieux véhicules et embauchent tôt ou ceux qui travaillent sur un site loin de Tours non desservi par les transports. Il propose donc que la circulation différenciée ne s’applique qu’à certains horaires, par exemple aux heures de pointe. D’autres réunions sont prévues prochainement pour faire avancer le dossier et, l’élu l’espère, évoquer aussi la question de la prévention de la pollution en dehors des pics qui n’a pas encore été mise à l’ordre du jour. Du côté de la préfecture, aucune communication pour l’instant.

O.C.

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