Il pourrait bientôt y avoir du mouvement du côté de la centrale nucléaire de Chinon. Alors que sa “boule” vient d’être reconnue comme faisant partie du patrimoine architectural français, le plus vieux site nucléaire du pays prépare son futur. Malgré des prolongations d’activité, ses réacteurs finiront par devenir obsolètes. Le territoire est donc candidat pour une éventuelle installation de réacteur nouvelle génération – l’EPR – mais pourrait aussi s’ouvrir à d’autres projets.
Il y a quelques jours, on a appris qu’une start up baptisée Newcléo travaillait à la construction d’un mini réacteur nucléaire à Chinon. Un projet titanesque chiffré à 3 milliards d’€ pour lequel elle est accompagnée par Dev’Up, l’agence de développement économique du Conseil Régional du Centre-Val de Loire. Si ce chantier aboutit, ce serait pour le début des années 2030.
Même si le territoire chinonais vit grandement du nucléaire qui lui apporte de l’emploi et des retombées fiscales, il y aussi les opposants à l’atome qui organisent régulièrement des mobilisations. Parmi eux, le parti Les Ecologistes dont la section régionale s’offusque du projet Newcléo.
“nous tenons à alerter sur le principe du recours à des start-up pour construire des « mini » réacteurs nucléaires. Installer et exploiter un réacteur nucléaire soulève des questions de sécurité nationale et ne doit donc pas être confié au privé et a fortiori à une start-up” déplore le mouvement politique qui appelle les élus régionaux et chinonais à “refuser catégoriquement cette perspective”.
“Les coûts considérables inhérents à ce programme conduiront inévitablement à limiter les investissements en faveur de la sobriété, de l’efficacité énergétique et des énergies renouvelables” argumentent également Les Ecologistes plutôt partisans du développement des panneaux solaires ou des éoliennes – jusqu’ici inexistantes en Indre-et-Loire à cause de nombreux recours de la population, d’élus locaux ou d’associations environnementales.