Depuis deux semaines la Touraine est en vigilance sécheresse. Ce niveau décrété par la préfecture arrive bien plus tôt qu’en 2022, qui a été une année particulièrement peu pluvieuse. Donc cela inquiète, sauf si l’eau se met à tomber en bonne quantité pendant tout le printemps et y compris cet été. Peu probable, pas cool pour le moral… mais utile si on veut éviter de fortes restrictions et une végétation qui souffre (sans parler de la faune, également victime de l’assèchement des cours d’eau, en particulier les poissons et les batraciens).
Selon un bilan de l’association Conséquences publié fin mars, « si les pluies tombées depuis les environs du 8 mars ont été suffisantes pour bien réhumidifier les sols, la recharge des nappes semble encore insuffisante » en sous-sol.
Dans le détail, « les niveaux des nappes sont en amélioration mais restent pour beaucoup en dessous des normales. Sur l’ensemble des réseaux de la région dont les données sont à jour du 26 mars, 11 présentent des niveaux sous les décennales sèches (très faible), 6 sous les quinquennales sèches (faibles) et 1 autour de la normale. » Cela veut dire que plusieurs réserves souterraines pourraient débuter la saison sèche sans avoir été suffisamment rechargées, au moment où les végétaux auront besoin d’utiliser plus d’eau que ce qui arrivera du ciel.
Un bilan qui arrive peu après la révélation du plan Eau du gouvernement jeudi par Emmanuel Macron, le chef de l’Etat se disant par exemple favorable à la création d’un tarif progressif pour inciter la population à faire des économies. Il souhaite aussi trouver des solutions pour réutiliser 10% des eaux usées à l’horizon 2030 (on en est très loin aujourd’hui). En attendant, la sobriété reste la règle au quotidien, tant à la maison qu’au jardin. Les récupérateurs d’eau de pluie sont ainsi un objet tendance en ce moment, grâce à certaines aides à l’achat de collectivités (mais pas encore en Touraine à notre connaissance).
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