Le 1er train à hydrogène de France dès le 1er février entre Tours et Loches

Des mois qu’on en parle et ça y est c’est calé : à partir de mercredi 1er février la ligne SNCF Tours-Loches va accueillir les premiers tests français d’un train fonctionnant à l’hydrogène, alors que normalement ce sont des rames diesel qui circulent entre la capitale tourangelle et sa sous-préfecture.

Construit par l’industriel Alstom (également fabricant du TGV et de nombreux trains régionaux), ce modèle à hydrogène est vu comme une alternative écologique pour des petites lignes qui ne peuvent pas être électrifiées parce que c’est trop cher. La région Centre-Val de Loire y croit beaucoup car elle espère se débarrasser totalement des trains diesel à l’horizon 2035, sachant qu’aujourd’hui ils représentent 17% des 420 trains Rémi en circulation soit environ 70 machines.

Les essais se dérouleront avec des passagers mais en dehors du service commercial donc le grand public ne pourra pas monter à bord. Le train sera par ailleurs conduit par des agents membres d’une filiale de la SNCF. Il arrivera remorqué en Touraine en début de semaine prochaine, et fera donc son premier aller-retour Tours-Loches en autonomie dans la journée du 1er février, puis plusieurs autres pendant une semaine.

Selon le vice-président de la Région chargé des transports Philippe Fournié, cette campagne va permettre de vérifier plusieurs choses dont la compatibilité des passages à niveau, le bruit du train (apparemment très silencieux) ou encore le mode de recharge. Mais la mise en circulation réelle d’une rame à hydrogène n’aura sans doute pas lieu avant plusieurs années, car il faut notamment des homologations officielles pour l’utilisation du réseau français.

L’expérience a tout de même une valeur symbolique : la réaliser sur la ligne Tours-Loches montre une volonté de maintenir le ferroviaire sur cet axe pourtant très peu fréquenté (200 000 passagers par an avant la dernière campagne de travaux, soit l’équivalent de 4 jours de trafic sur la ligne A du tram de Tours). D’ici 2030, le Conseil Régional espère d’ailleurs faire passer ce chiffre à 300 000 voyageurs, et se passer des liaisons par car aujourd’hui plus nombreuses que les trains. Il est même envisagé de rouvrir une liaison par train Tours-Loches-Châteauroux mais cela nécessiterait 200 à 300 millions d’€ d’investissement. En attendant, un chantier de rénovation à 25 millions d’€ est déjà envisagé pour 2025.

Concernant les tarifs (aujourd’hui 9€ pour un billet sans réduction contre 3€ en car), ils devraient évoluer dans l’année pour se rapprocher du prix demandé par la route. Néanmoins, les élus rappellent qu’une majorité des passagers payent plutôt 4e50 que 9€ grâce à leurs abonnements ou cartes de réduction. Mais aussi que l’usager ne paye que 10% du coût réel de l’exploitation des trains Tours-Loches (6 allers-retours par jour en semaine, contre 2,5 avant le dernier chantier).

Olivier Collet

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