1er tour de la Présidentielle en Touraine : les réactions politiques dans le département

Ce dimanche soir, Emmanuel Macron et Marine Le Pen se sont qualifiés pour le second tour de l’élection présidentielle. En Indre-et-Loire, la tendance des résultats est identique avec des disparités selon les communes : la candidate du Rassemblement National est parfois nettement en tête, ou Jean-Luc Mélenchon en 2e position quand il est 3e au niveau national. Dans cet article, nous listons les réactions des principales personnalités politiques tourangelles.

Sabine Thillaye, députée de la 5e circonscription d’Indre-et-Loire (LREM) :

« C’est un score satisfaisant qui conforte notre socle. Il faut rester prudents et ne pas tomber dans le triomphalisme car 72% des électeurs n’ont pas voté pour Emmanuel Macron. Une autre campagne s’ouvre ce soir et il faudra parler à tous ceux-là ».

Daniel Labaronne, député LREM, de la 2e circonscription d’Indre-et-Loire :

« La première bonne nouvelle est la participation qui est plus haute que celle attendue. Les électeurs se sont déplacés, c’est pour moi un signe que contrairement à ce qui a été dit, il y a eu débat pendant cette campagne et les électeurs ont pu choisir le projet qu’ils voulaient. D’autre part je suis satisfait du score d’Emmanuel Macron. Il y a à la fois un vote d’adhésion et un vote utile de rejet des extrêmes. »

Franck Gagnaire (PS, soutien d’Anne Hidalgo) :

« Globalement la gauche a voté Mélenchon. C’est un échec pour l’ensemble de la gauche, l’échec d’une stratégie : celle de la multiplication des candidatures qui ne mène nulle part… Et ça en plus dans un contexte où le total de la gauche est historiquement faible, 15 points de moins qu’en 2012. Le sujet ce n’est pas les derniers jours mais le manque d’élan. Gagner au second tour avec une base aussi faible aurait été compliqué. Si on veut la victoire la question du rassemblement se pose en amont. Le prochain enjeu c’est de ne pas reproduire le même schéma aux législatives, c’est le sens de ma proposition d’organiser une primaire dans la première circonscription d’Indre-et-Loire. »

Au second tour, l’adjoint au maire de Tours fera « le choix de la République » c’est-à-dire qu’il votera Emmanuel Macron. « Mais il doit entendre le message des urnes de ce soir : son socle électoral n’est pas si élevé, il est beaucoup plus en difficulté qu’il y a 5 ans. »

François Ducamp, Rassemblement National 37 :

« On est très content d’être au second tour, évidemment. On sent que le vote utile a primé. J’ai commencé à regarder dans le département et on constate que la ruralité a fait honneur à Marine Le Pen, il y a une vraie dynamique. Notre travail qui s’est axé sur ces villages a payé. Maintenant nous sommes dans un objectif de rassemblement pour faire barrage à Emmanuel Macron. Nous allons garder la tête froide, coller, tracter. On ne lâche rien. »

Michel Soulas (Parti Communiste Français, soutien de Fabien Roussel) :

« Là je suis KO. C’est un peu un sentiment contrasté car, moi qui suis un homme de gauche, je constate que la gauche a perdu. Je suis catastrophé du résultat. Je ne comprends pas pourquoi on n’a pas été capables de construire un rassemblement, car ça se joue à très peu. C’est de la désolation. J’assume mon vote car je trouve qu’il a fait une très bonne campagne et il a porté une dynamique communiste dans cette Présidentielle. Pour le 2e tour je me pose la question… Je ne sais pas. Evidemment je connais les conséquences de mon interrogation. En 2022 j’ai voté Chirac, en 2017 j’ai voté Macron. Si j’étais logique ce serait un barrage à Marine Le Pen mais ce serait la 3e fois qu’on me fait le coup et j’aurais un peu de mal à l’envisager. Pour les Législatives j’espère qu’on sera assez intelligents pour rassembler à gauche. »

Françoise Amiot, soutien d’Eric Zemmour (Reconquête) :

L’ancien polémiste qui a signé plusieurs livres termine 4e du scrutin, au-dessus de la barre des 5% mais loin des niveaux auquel il a pu être donné dans les sondages avant le 1er tour.

« Pour un candidat qui est parti de rien, ce n’est pas le score qu’on espérait cela reste une performance pour un parti créé en décembre. En tout état de cause il s’est inscrit dans le paysage politique. Reconquête est le 1er parti de France actuellement. C’est une histoire qui commence à s’écrire avec une jeunesse très engagée. C’est l’avenir, on est dans un positionnement pour peser sur les prochaines élections. Eric Zemmour a fait sauter ce cordon sanitaire de l’union des droites, certainement de façon insuffisante par rapport au score que l’on espérait obtenir mais il a été chercher un électorat que Marine Le Pen n’aurait pas attiré. »

Concernant son choix pour le second tour, l’ex-élue LR qui s’est présentée aux Sénatoriales sous l’étiquette LREM annonce que son choix n’est pas fait entre votre blanc ou voter Marine Le Pen. En tout cas elle ne votera pas Emmanuel Macron « car c’est une très grosse déception, il a participé à la déconstruction de la France. »

Emmanuel Denis, maire de Tours :

« J’ai d’abord une pensée pour la majorité des Françaises et Français qui ne voulaient pas de cette réédition du deuxième tour de 2017. J’ai une vraie tristesse et une colère vis-à-vis de mon camp qui n’a pas su se rassembler. Les leaders portent une responsabilité face à ce résultat. Je souhaite vraiment que l’on tire les conclusions de cet échec et j’appelle au rassemblement dès les élections Législatives. C’est la seule solution pour défendre les valeurs sociales et écologistes.

Pour le deuxième tour des Présidentielles, il ne faut pas une voix manquante pour battre Marine Le Pen mais j’appelle aussi Emmanuel Macron à revoir sa politique pour entendre la majorité de Français qui n’ont pas voté pour lui. »

Sophie Métadier, députée de la 3e circonscription d’Indre-et-Loire :

« En conscience et sans réserve, je fais le choix de voter pour Emmanuel Macron et j’appelle à chacun à faire barrage au repli nationaliste et extrémiste.[…] Aujourd’hui j’aspire à une union des courants modérés, dans laquelle je souhaite m’inscrire de manière constructive et pérenne. »

Romain Brutinaud, président UDI37 :

« Ce résultat oblige à l’union des démocrates pour bâtir à une France forte dans une Europe puissante face à un projet nationaliste de repli sur soi et d’appauvrissement des français porté par le Rassemblement National de Marine Le Pen »

Jean-Gérard Paumier, président Les Républicains du Conseil Départemental :

« Pour la 3ème fois en 20 ans, l’extrême droite est au 2ème tour de la Présidentielle avec, de surcroit au 1er tour en 2022, un vote de la gauche radicale le plus élevé de la Vème République, un effondrement historique des anciens partis de Gouvernement, à droite comme à gauche, le tout avec une abstention très élevée.

Cette situation politique est une alerte démocratique sérieuse : elle exprime un mécontentement, une souffrance, une inquiétude et une attente forte à plus d’attention et de réponses concrètes aux difficultés de la vie quotidienne de nombre de nos compatriotes.

C’est pourquoi, dans un contexte international lourd de menaces, malgré des insuffisances, des insatisfactions et des désaccords avec des politiques menées durant le quinquennat qui s’achève, je participerai le 24 avril au sursaut républicain destiné à faire barrage à l’extrême droite en votant pour Emmanuel Macron. »

A ce titre, celui qui est aussi élu à Saint-Avertin rejoint la position de la candidate LR Valérie Pécresse, éliminée et qui a appelé à glisser un bulletin au nom du président sortant pour le second tour le 24 avril.

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