Plus de parking au Château de Tours, musée de la chèvre… Les projets sérieux ou insolites du budget participatif de Tours

C’était une promesse de campagne de l’équipe d’Emmanuel Denis dès 2020 : la ville de Tours lance son premier budget participatif. Au total 500 000 euros seront fléchés sur l’année pour financer des idées proposées par les habitants. De quoi réaliser environ une dizaine de projets par an. La campagne de recueil des propositions est en cours depuis le 31 janvier et jusqu’au 8 avril sur le site decidonsensemble.tours.fr.

Un examen des idées est prévu d’avril à juin (elles doivent être nouvelles, nécessiter moins de 70 000€ pour leur aboutissement, ne pas avoir d’impact négatif sur l’environnement…). Celles qui auront été sélectionnées seront soumises au vote en septembre et octobre. Les lauréats seront ensuite assurés d’une réalisation sous 3 ans.  Deux semaines après le lancement du site, 86 propositions sont déjà en ligne. Avec globalement deux catégories : des projets pour améliorer le quotidien ou l’espace public (toilettes de rue, plaques pour inciter les gens à ne rien jeter par terre…) et d’autres plus ambitieux.

Clairement, certains ne rentrent pas dans les cases pour cause de budget trop pharaonique à prévoir (reconstruction des Halles de Tours, rénovation et déplacement de la fontaine Beaune-Semblançay). Plusieurs propositions sont dans la lignée de ce qu’on a déjà pu voir dans d’autres campagnes du même genre (piétonisations de rues, végétalisation de cours d’école, création de pistes cyclables) et puis il y a celles qui sortent du lot comme l’envie de créer un musée de la chèvre et des camélidés. Reconnaissant qu’il n’a aucune idée du budget nécessaire, son initiateur Stéphane Minieri argumente :

« Quel est son objectif ? En faire un Musée d’Histoire, des contes et légendes populaires, traditionnelles et mythologiques, ethnographique et théâtrale, tournées autours des races de chèvre et autres camélidés depuis, la plus hautes antiquités (plusieurs objets ornithomorphes celto-romaines, représentant des têtes de béliers furent découverts sur des Oppida en Touraine !). »

Et si certaines (bonnes) idées étaient reprises en dehors du cadre du budget participatif ? Qui sait. Cela pourrait par exemple être le cas de l’installation de bornes de recharge pour véhicules électriques sur le parking relais Mayer.

Les transports, il en est ainsi souvent question dans les projets du budget participatif, Etienne Garanger suggérant la suppression du parking du Château de Tours lui préférant l’aménagement d’un parc. Le même homme espère également la création d’une ligne de bateau reliant Tours à Amboise et reconnait que le budget est « élevé » (sûrement autant que le temps de trajet). Une autre de ses idées (décidément !) ne coûterait en revanche pas un rond puisqu’il suffirait… d’ouvrir un portail pour rendre accessibles l’intégralité des Jardins de la Préfecture. Sauf que là, ce n’est pas la mairie qui décide puisque c’est l’Etat qui est propriétaire des lieux. L’idée sera forcément rejetée.

Dans la série des projets qui paraissent plus coller aux codes d’un budget participatif, on trouve la renaissance du café du Jardin des Prébendes pour en faire un lieu culturel et intergénérationnel, la réalisation d’une fresque sur un pignon dans le quartier des Halles, l’organisation d’un festival artistique sur l’Île Simon ou encore la création d’une stèle en mémoire des victimes des coronavirus (le Covid mais aussi la grippe espagnole).

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