[Appli locale] A 18 ans, un Tourangeau imagine une appli pour livrer des plats gastronomiques

Dans une vraie assiette.

L’épidémie de coronavirus contraint bon nombre de restaurants à fermer leurs portes, à l’exception d’une petite activité à emporter ou en livraison. Sauf que cuisiner en vue d’un service à table ou pour des boîtes trimballées en dehors de l’établissement ce n’est pas la même chose. Par exemple c’est plus difficile de proposer un dressage graphique dans une box en carton que dans une belle assiette blanche. Et on ne parle pas des aliments qui ramollissent comme les frites. Autre risque : une recette en forme de gloubi-boulga à l’arrivée, parce que chahutée en chemin

Voilà pourquoi la plupart des enseignes qui poursuivent leur activité sont souvent celles qui proposent des plats type street food, souvent plus faciles à transporter. Les chefs bistronomiques ou gastronomiques se contentent de formules pour le week-end, ou attendent la réouverture.

A Tours, Enzo Viturat a peut-être une solution pour ce type de menus…

Après une formation d’ébénisterie, le jeune homme se lance dans la création d’une application de livraisons de repas à l’assiette. A la différence des mastodontes du marché comme Uber Eats et Deliveroo, il imagine un service qui transporterait entrées, plats et desserts dans de la vraie vaisselle en porcelaine : « Je m’équiperais de conteneurs isothermiques pour garder la chaleur et que le plat ne bouge pas trop. Ce serait comme un service à table. Les assiettes seraient consignées, le restaurant pourrait donc les récupérer après la livraison. »

Les trajets se feraient par ailleurs en voiture :

« C’est moins écologique que le vélo mais ça garantit la stabilité des plats et ça permet d’aller plus loin. Beaucoup de personnes qui habitent à la campagne sont déçues de ne pas pouvoir bénéficier des services de livraison. »

Enzo Viturat imagine une appli qui ne prendrait pas de commissions aux restaurateurs, seulement un abonnement mensuel pour s’inscrire au service. L’essentiel du coût reviendrait aux clients « avec un tarif inférieur à 10€ et qui dépendrait de la distance parcourue, un peu comme un taxi » nous dit l’entrepreneur. Le projet n’en est qu’à ses débuts : si tout va bien il devrait voir le jour dans quelques mois. La recherche de partenaires intéressés est en cours. Pour pousser l’initiative, une campagne de financement participatif vient également d’être lancée sur le site Ulule. Objectif : rassembler 9 000€ en 6 semaines.

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