Tous unis pour maintenir une bonne offre de TGV à Tours

Élus et usagers tiennent globalement le même discours : la LGV Tours-Bordeaux prévue pour 2017 ne doit pas avoir de conséquences néfastes pour les Tourangeaux…

Jean-Gérard Paumier le dit tout net : « il n’est pas question de faire de grandes déclarations au sujet du TGV Tours-Paris ». L’adjoint aux transports de la communauté d’agglomération Tour(s)Plus tient bien à le préciser : le ferroviaire, ce n’est pas son domaine (c’est surtout un dossier piloté par la région). Mais ça ne l’empêche pas d’être sensible à l’avenir de la ligne TGV Tours-Paris que certains croient en danger avec l’ouverture programmée de la nouvelle Ligne à Grande Vitesse Tours-Bordeaux en 2017.

D’après l’association des Usagers du TGV Tours-Paris qui cite des sources internes à la SNCF, les trains directs Tours Centre-Paris seraient en sursis d’ici trois ans au profit de rames en provenance de Poitiers et s’arrêtant à St-Pierre-des-Corps. La fréquence aux heures de pointe (qui pourrait être réudite) est aussi un sujet d’inquiétudes récurrent pour les 4 000 abonnés. Ainsi, depuis plusieurs semaines, David Charretier (qui préside l’asso des habitués) milite fort pour la création d’un « comité de défense de la ligne TGV Tours-Paris » pré-baptisé « Comité LGV Touraine 2017 » et en appelle au soutien des élus locaux pour « anticiper la situation au lieu de la subir » et ainsi éviter que Tours et St-Pierre ne deviennent « des gares de seconde zone » avec – comme double peine – une hausse des tarifs.

« s’il y a diminution du service TGV, l’agglo ne restera pas les bras ballants »

Déjà soutenue par le député PS Jean-Patrick Gille qui s’est fendu d’un communiqué sur la question cette semaine, l’association des tgvistes doit rencontrer d’ici la fin de l’année l’élu Tourangeau en charge des transports Jean-Gérard Paumier qui, lui, marche pour l’instant sur des oeufs : « les inquiétudes ne sont pas des certitudes » dit-il notamment. Bref, hors de question que cet ancien habitué de la grande vitesse (pendant 5 ans, de 1996 à 2001) ne commente des rumeurs. Ce qui ne l’empêche pas de se préoccuper de l’avenir du TGV en Touraine et de son impact sur le rayonnement de notre région (il prend pour exemple l’importance de la zone d’activité des Granges Galand basée sur sa commune de St Avertin et dont le dynamisme dépend en partie de la proximité avec la gare TGV au même titre que de celle de l’A10).

« On s’est battus pour avoir le TGV, il faut donc garder une bonne qualité de service » explique encore l’élu communautaire. « Il y a une volonté commune de maintenir un niveau de désserte très satisfaisant. Si il y a une dégradation de service avec l’arrivée de la nouvelle LGV, où est l’intérêt pour la Touraine ? D’autant qu’il y a plus de Tourangeaux qui travaillent à Paris que de Bordelais… ». Pour l’instant, Jean-Gérard Paumiier donne donc la priorité à la concertation et ne compte pas faire comme d’autres communes (cf. celles de Charente) déjà mobilisées pour conserver leur offre ferroviaire actuelle. Il rassure cela dit les inquiets : « s’il y a une diminution de service, l’agglo ne restera pas les bras ballants mais il faut s’intéresser au sujet avec méthode et mesure ». En conclusion : « la Touraine se mobilisera, se battra pour que la LGV apporte de nouvelles opportunités ». Mais ça peut encore attendre.

Olivier COLLET

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