Equipe d’Irlande de rugby à Tours : pourquoi l’officialisation tarde à venir

C’était fin avril, au moment d’une conférence de presse pour présenter la Foire de Tours. Ce jour-là l’adjoint au maire en charge des sports explique qu’il attend d’un jour à l’autre, voire d’une heure à l’autre, l’appel qui doit l’informer d’une décision importante pour la ville : si elle a bien été retenue pour accueillir l’équipe d’Irlande pendant la Coupe du Monde de rugby 2023. Après l’hébergement des footballeurs de République Tchèque lors de l’Euro 2016, une telle visite d’équipe étrangère sur la commune serait une belle reconnaissance pour la qualité de ses infrastructures sportives. D’autant que le XV du trèfle fait partie des favoris de la compétition.

Nous voilà 4 mois plus tard et le fameux coup de fil n’est toujours pas arrivé. Enfin, pour être honnêtes, disons que sa teneur n’a pas été rendue officielle. Pourtant on pose la question à l’élu chaque fois qu’on le croise mais rien à faire : Eric Thomas ne dit rien.

On espérait enfin la levée du faux mystère ce mardi 6 septembre. Une invitation conjointe de la Ville, du Conseil Régional et de la Fédération Française de Rugby proposait à la presse de venir au Stade Tonnellé à 18h30 pour tout savoir sur le « camp de base » régional que Tours allait abriter lors de l’événement prévu dans un an. Dans le même temps, Orléans confirmait être hors-jeu pour l’accueil d’une équipe. Et pas de nouvelles de Chartres, également sur la ligne de départ. Tous les voyants étaient au vert.

Mais ce mardi matin on a reçu un nouveau mail :

« Compte tenu des aléas rencontrés ces dernières semaines par France 2023, toutes les conditions ne sont pas réunies pour permettre d’officialiser en temps utile un Camp de Base Equipe à Tours. »

« Des aléas » ? En effet un sacré télescopage de calendrier. Dès ce mercredi le directeur général de la Coupe du Monde de rugby Claude Atcher se retrouve convoqué au tribunal aux côtés du patron de la Fédération Française de rugby Bernard Laporte, de l’homme d’affaire Mohed Altrad, par ailleurs président du club de Montpellier et de deux autres personnalités du monde de l’ovalie. Suspendu de ses fonctions, l’homme est accusé d’avoir participé à une affaire de corruption et de trafic d’influence.

L’audience doit durer plus de deux semaines après une vaste enquête du Parquet National Financier sur des faits qui débutent en 2017. Il est notamment question d’un contrat à 180 000€ signé par Bernard Laporte avec Montpellier mais jamais honoré, ou d’une sanction infligée aux Montpelliérains et abaissée de 50 000€ après un coup de fil du N°1 du rugby français, et ancien sélectionneur du XV de France. Claude Atcher est lui concerné par des contrats que la justice soupçonne fallacieux entre sa société Sport XV et la FFR. Il y en aurait pour plus de 80 000€ de préjudice. Les avocats des accusés estiment que leurs clients étaient dans leur bon droit et qu’il n’y a rien à redire.

A Tours, il faudra donc attendre le dénouement de cette affaire pour avoir droit aux informations officielles sur le Camp de Base. Cela dit, on sait déjà l’essentiel : il sera situé à la Chambrerie au nord de la ville, complexe en cours de rénovation et qui disposera prochainement d’installations neuves dont des vestiaires aux derniers standards professionnels.

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