Fontaines coupées, fermeture allongée de la patinoire… Les détails du plan de sobriété à Tours

Mercredi 14 décembre, le conseil municipal de Tours doit examiner le plan de sobriété de la commune, imposé par la forte hausse des prix du gaz, des carburants ou de l’électricité. L’équation est simple : hors contrats de maintenance, la facture énergétique de la ville de Tours était de 4 millions d’€ avant la crise… Elle devrait être d’environ 10 millions d’€ en 2023, soit 2,5 fois plus.

Pour tenter de limiter un peu la casse, l’équipe de la majorité cherche donc à mettre en place une série de mesures. Les plus visibles sont l’extinction de l’éclairage public dans trois quartiers de 1h à 5h du matin (à Febvotte, Blanqui et Les Douets) mais aussi une réduction de l’amplitude horaire des illuminations de Noël ainsi que la réduction du nombre de décors dans les rues. Cela dit, l’économie réelle ne dépasse pas quelques milliers d’€ car il s’agit seulement de couper des éclairages LED déjà économes.

Trois fontaines énergivores arrêtées

D’autres décisions devraient avoir plus d’impact dont la limitation du chauffage à 19° dans les différents locaux municipaux (Hôtel de Ville, écoles…) ou l’arrêt de trois fontaines énergivores (Liberté, « la pire de toutes », Carrefour de Verdun et Loiseau d’Entraigues). Pour les agents, la ville achète par ailleurs des vélos cargos qui permettront de remplacer les voitures sur certaines interventions nécessitant du transport de matériel. Le covoiturage est encouragé entre collègues. Et des dispositifs comme l’arrosage au goutte-à-goutte favorisés pour limiter également la facture d’eau. Au final, l’adjoint au maire chargé du dossier Martin Cohen chiffre l’économie potentielle à 500 000€, soit 5% de la facture totale.

L’idée est aussi de mettre en place des actions à moyen et long terme. Par exemple dès 2023, la patinoire du Sanitas devrait fermer plus longtemps l’été (jusqu’à 6 semaines sans activité). « On veut éviter les mises en glace aux périodes les plus chaudes de l’année » justifie Martin Cohen. Sachant qu’un mois d’ouverture coûtait 25 000€ avant la crise et qu’il pourrait être multiplié par 4, ça représente une belle somme. Des discussions sont en cours avec les utilisateurs (dont le club pro de hockey des Remparts) afin de limiter l’impact sur leurs activités.

En revanche, la réorganisation des créneaux de sites sportifs pour favoriser les disciplines très actives dans les lieux peu chauffés et concentrer les activités plus douces dans les salles moins énergivores mettre plus de temps à voir le jour.

En 2023, travaux sous le tramway pour chauffer la mairie

Parmi les autres actions en vue : mettre en place des plantes méditerranéennes moins gourmandes en eau dans les espaces verts, installer systématiquement des systèmes de récupération d’eau de pluie sur les bâtiments, mettre en place de l’éclairage public à détection de présence (projet voté via le budget participatif), équipe toute la ville de lampadaires LED d’ici « 3-4 ans » ou encore raccorder l’Hôtel de Ville au réseau de chaleur biomasse (bois) du Menneton. Pour cela, 100m de tuyaux seront à créer, sans doute au printemps 2023. Un mini-tunnelier aura alors la charge de creuser sous le tramway pour réaliser le chantier sans couper la ligne. Là-encore, l’économie devrait être conséquente ; elle est estimée à 100 000€.

Et à plus long terme, la ville espère investir 200 millions d’€ pour rénover beaucoup de bâtiments et les rendre moins énergivores. Des discussions sur l’ampleur de ces investissements sont d’ailleurs attendues mercredi au sein de l’assemblée municipale. Avec sûrement pas mal de débats…

Olivier Collet

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