Inflation + crise de l’énergie = climat très tendu au Secours Populaire 37

Le siège du Secours Populaire d’Indre-et-Loire est situé Boulevard Tonnellé à Tours. Dans la cour, ça s’active pour charger un camion rempli de produits à offrir à des personnes dans le besoin. L’association carbure toute l’année pour organiser distributions alimentaires, remise de vêtements, activités vacances ou bourse aux jouets. Une effervescence jamais remise en cause mais régulièrement mise à mal en cas de manque de bénévoles ou de raréfaction des ressources.

Depuis son bureau, le secrétaire général du SPF37 est préoccupé : « J’ai l’impression de répéter les mêmes choses tous les ans » commence Régis Groyer. « Chaque rentrée est de plus en plus difficile, la précarité augmente et ça devient compliqué de faire face aux nombreuses demandes » indique-t-il. De fait, la crise de l’inflation risque de pousser encore plus de personnes précaires vers les associations caritatives alors même que ces structures subissent elles-aussi les contrecoups de la situation économique : hausse de leurs charges (carburant, gaz, électricité) et baisse des ressources.

Un appel aux subventions et au mécénat

« On a des donateurs très fidèles, depuis quelques années on avait plutôt une augmentation des dons mais cette année on voit clairement une baisse » commente Régis Groyer rappelant que les finances du Secours Populaire sont directement liées aux dons. « On a plein de messages de donateurs impactés par la crise. Ils n’arrêtent pas de donner mais donnent moins » résume le secrétaire général de l’association qui en appelle donc solennellement aux pouvoirs publics (Etat et collectivités) pour obtenir des subventions afin de financer ses activités. « On essaie également de développer le partenariat et le mécénat, par exemple auprès de producteurs locaux pour nos distributions alimentaires » ajoute le responsable.

La crainte du Secours Populaire 37, c’est de devoir réduire l’éventail de ses propositions :

« On n’est pas obligé de trier mais malheureusement on ne peut pas apporter toutes les aides qu’on voudrait. Par exemple, certaines familles qu’on aide sur l’alimentaire on essaie aussi de les soutenir sur l’accès aux vacances ou l’accès au sport. Et ce sont des choses qui risquent d’être limitées. Payer les licences sportives ou des équipements, si on n’est pas subventionnés on ne pourra plus le faire. »

Malgré ce contexte tendu, Régis Groyer et ses équipes restent déterminés et motivés : « Notre but c’est de s’entourer de personnes qui ont envie d’aider. Ce n’est pas facile, ça veut dire peut-être faire plus de collectes, plus d’appels aux dons… » Pour cela, tout bénévolat est le bienvenu, même ponctuel : « On a des personnes qui ne viennent qu’une fois dans l’année pour la Journée des Oubliés des Vacances et d’autres qui sont là presque tous les jours et qu’il faut parfois freiner un peu. Tout type de bénévole est important. » Parmi les besoins : des équipes pour les problématiques de santé, le développement de partenariats ou l’administratif.

Pour plus d’infos ou pour donner, rendez-vous sur le site spf37.org.

Olivier Collet

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