[En vitrine] Une marque de maquillage bio et végan créée en Touraine

[En vitrine] c’est la rubrique d’Info Tours dédiée à l’actualité commerciale en Indre-et-Loire.

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Eugénie de Jaham aurait pu faire sa carrière dans le cinéma. Elle a suivi le cursus pour ça au sein du prestigieux cours Florent à Paris avant d’achever ses études au sein de l’ESCAT, une école tourangelle qui forme aux métiers du 7e art. Mais la jeune femme de 24 ans a bifurqué en cours de route. Finalement, elle a choisi le maquillage. On lui demande si elle a voulu devenir maquilleuse sur les plateaux de tournage. Elle répond que non : c’est bien l’idée de développer sa propre marque de produits cosmétiques qui l’anime aujourd’hui, au point de lâcher prochainement son job alimentaire pour se consacrer à 100% à ce projet.

Née à Compiègne, Eugénie de Jaham a vécu une grande partie de sa vie en Martinique. De retour en métropole à 17 ans, elle a rejoint la région parisienne avant d’avoir un coup de cœur pour Amboise, « une ville pas trop comme Paris, un bon compromis ». C’est donc là qu’elle a choisi de vivre. Et d’entreprendre.

« J’ai une passion pour le maquillage depuis pas mal d’années. Ça a commencé à l’adolescence parce que j’avais beaucoup d’acné, et d’ailleurs j’en ai encore un peu. Je me suis mise à bien connaître le maquillage pour camoufler mes imperfections. Tout mon budget allait là-dedans mais au bout d’un moment j’ai commencé par vouloir faire vraiment attention à mon corps. Depuis un ou deux ans, je privilégie les produits naturels bio. Le problème c’est que j’étais souvent déçue : j’aime les couleurs bleu ou rose pétant alors que ces gammes tirent plus vers le naturel, elles sont plus ternes. »

Pour concilier ses envies avec son éthique, la néo-tourangelle se lance donc dans le projet de créer sa propre gamme, « à la fois audacieuse et bio ». « J’ai mis de côté mes études et j’ai écouté mon cœur » nous dit-elle. Eugénie de Jaham mobilise donc l’argent disponible sur son Compte Personnel de Formation afin de suivre des formations sur l’esthétique puis elle contacte l’ingénieure lyonnaise de l’ITECH Caroline Bouchez qu’elle missionne pour créer les formules de ses futurs produits :

« On a eu un super feeling. Je lui ai fourni un cahier des charges pour expliquer les teintes que je voulais et elle a travaillé plusieurs mois pour créer des formules avec peu d’ingrédients, certifiés Ecocert ou vegan. Ce sont des formules sur-mesure. »

Associée avec sa maman, Eugénie de Jaham a ensuite cherché un laboratoire français capable de fabriquer les produits en petite quantité (et selon elle ce fut compliqué car la plupart des entreprises réalisent uniquement de gros volumes, ou alors elles exercent depuis l’étranger, principalement l’Italie et la Chine). La boîte en question est du côté de Montpellier et a sorti deux élégantes palettes de maquillage : « Chaque produit est conditionné à la main. On envisage même de proposer à terme un système de recharge pour limiter les déchets » raconte la créatrice. Le packaging est d’ailleurs cartonné pour éviter le plastique (et équipé d’un miroir).

La marque Eugénie de Jaham est donc prête à faire ses premières ventes, essentiellement par Internet. Les teintes sont nacrées, orangées, bleutées… 4 pour le teint (39€99 la palette), 9 pour le fard à paupières (37€99), « des prix comparables à ce qu’on trouve dans le commerce pour une durée d’utilisation de plusieurs mois » assure la fondatrice de la marque qui a aussi pensé à des coloris plus classiques et travaille déjà sur de nouveaux produits : du mascara ou du rouge à lèvres qui sera produit en Centre-Val de Loire (à Nogent-le-Rotrou).

Olivier Collet

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