A l’Opéra de Tours, bamboche de rue pour « alerter sur la mise à mort de la culture »

Plusieurs actions sont programmées dans les prochains jours.

Quasiment deux semaines que le Grand Théâtre de Tours est occupé jour et nuit pour dénoncer la fermeture prolongée des sites culturels et la situation précaire des professions culturelles. Des équipes se relaient en permanence sur le site avec une relève de la gare toutes les 24h mais aussi un rassemblement quotidien à 14h sur le parvis Rue de la Scellerie. « Dans la nuit de mardi à mercredi nous étions 20 à dormir sur place » raconte un membre du collectif sous les banderoles revendicatives et devant une assistance fournie : une grosse centaine de personnes venu participer à un flash mob à l’initiative des profs de danse.

De Gym Tonic à Philippe Katerine, la foule se déhanche sur le goudron et sous le soleil, sans risque de perturbation car la police bloque les voitures. Bref, pour danser en groupe en temps de Covid, la seule solution valable consiste dà déposer un dossier de manifestation sur le bureau de la préfète d’Indre-et-Loire.

Derrière le plaisir de bouger, c’est bien l’esprit revendicatif qui domine…

En prenant le micro, une prof de danse tourangelle rappelle la détresse qui est celle de la profession depuis un an : les cours impossibles pour les adultes puis pour les enfants, les mesures sanitaires jugées incohérentes, la fermeture des lieux de création aux amateurs, la suggestion de faire des séances en plein air… mais l’impossibilité de trouver une assurance qui protège en cas d’accident. Les exemples sont nombreux : « On utilise notre propre matériel. L’ordinateur de mamie, notre connexion Internet personnelle… Mais la fibre ce n’est pas encore ça à Saint-Antoine-du-Rocher. Comment corriger vos élèves quand vous les voyez avec une taille de Playmobil et un son en décalé ? »

L’espoir d’un rendez-vous avec le 1er ministre

« Les élèves aussi vous avez le droit d’en avoir marre » insiste le collectif à l’initiative de cette manifestation dansante qui s’agace du manque de perspectives pour une reprise d’activité : « On alerte sur le risque de mise à mort de la culture. »

Le Collectif des Intermittents et Précaires d’Indre-et-Loire ne dit pas autre chose, lui qui chapeaute l’occupation du Grand Théâtre (et soutient celle du Théâtre Olympia par un groupe étudiant). Ses revendications – entre autres – la prolongation de l’année blanche pour les intermittents du spectacle, la baisse du seuil minimum d’heures pour accéder aux indemnités chômage ou des mesures pour permettre aux autrices d’avoir un vrai congé maternité. « Nous cherchons à maintenir la flamme » explique un porte-parole qui annonce des rencontres avec des organisations de soignants ou le collectif qui organise la Marche pour le Climat dimanche 28 mars à Tours. Objectif : une convergence des luttes pour se faire entendre et finir par obtenir une rencontre avec le premier ministre Jean Castex.

Olivier Collet

Prochains rendez-vous : une assemblée générale ouverte à 80 personnes maximum ce vendredi 26 mars dès 16h dans les locaux du Grand Théâtre.

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