[Ils l’ouvrent] A Tours, des bottes vides contre la disparition des paysans

Une action de la Confédération Paysanne.

C’est un moment important pour le monde agricole : la négociation des conditions pour toucher les aides de la Politique Agricole Commune, programme de soutien de l’Union Européenne. Les syndicats du secteur discutent avec le gouvernement, ce qui donne lieu à un combat de lobbying selon les intérêts des uns et des autres. L’enjeu : un pacte valable pour les 6 prochaines années.

Ce mercredi matin, la Confédération Paysanne et Greenpeace se rassemblaient Place de la Préfecture pour faire part de leurs propres conditions, radicalement opposées à celles de la FNSEA ou des Jeunes Agriculteurs.

« Nous souhaitons une politique d’aides plus équitable qui favorise l’implantation des paysans » explique Frédéric Gervais, éleveur de 50 vaches laitières à Vou et porte-parole de la Confédération Paysanne. Installé depuis 31 ans, il va bientôt prendre sa retraite et craint de ne pas trouver de repreneur : « Plus de 50% des agriculteurs vont partir à la retraite dans les dix prochaines années. Or, le système actuel favorise les agrandissements au lieu des nouvelles installations. » Pour symboliser cette lutte, des bottes vides ont été apposées devant les grilles de la préfecture, représentant les fermes qui disparaissent.

 

Il y a donc une bataille de modèles entre le développement de grandes fermes et la multiplication d’exploitations de taille modeste.

Pour que les « petits » puissent plus facilement bénéficier des fonds européens, la Confédération Paysanne plaide en faveur de bonus pour les 52 premiers hectares, plutôt que pour les surfaces supérieures à 100ha, « sinon le risque c’est d’orienter la production vers ce que veut la grande distribution » argumente Frédéric Gervais. « Des leviers existent pour orienter autrement l’agriculture mais il manque l’impulsion. L’agriculture ne changera pas si la société ne change pas » poursuit le paysan lochois qui déplore de « travailler plus pour un revenu en berne » sans être entendu de la part du gouvernement. Selon lui, FNSEA et JA ont bien plus l’oreille du ministre Julien Denormandie.

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