[Sans filtre] Taxis de Tours : « On a perdu 80% d’activité pendant le confinement »

Le retour à la normale s’annonce particulièrement long.

Plus de clients qui arrivent de Paris ou Bordeaux en TGV puis prennent un taxi à la sortie de la gare. Plus de touristes Américains, Australiens ou Russes à emmener vers les châteaux. De moins en moins de courses médicales. Depuis mi-mars, les artisans taxis sont à la peine en Indre-et-Loire : « Notre volume d’affaire a baissé de 50%. Dans la journée on avait une quinzaine de voitures au lieu de 40, seulement 2 ou 3 entre 19h et 4h du matin au lieu de 6-7 en temps normal » explique le président du GIE Taxis Radio de Tours Anthony Berthonneau.

Avec le déconfinement, les chauffeurs espèrent voir le nombre de courses progresser… mais sans grande garanties. En tous cas dans un premier temps. Une activité ralentie qui pèse sur la santé économique des entreprises : « On est tous en difficulté. Heureusement les banques jouent le jeu et nous avons des aides financières »détaille Anthony Berthonnaeau qui représente au total 89 artisans-taxis répartis dans toute l’agglomération tourangelle. Les chauffeurs ont notamment pu bénéficier de l’aide d’Etat de 1 500€ pour les sociétés dont le chiffre d’affaire a été drastiquement réduit pendant cette crise sanitaire. Les remboursements de prêts contractés pour les voitures ou les licences ont été reportés et les cotisations sociales repoussées.

« Nous n’avons pas la possibilité de réguler le nombre de voitures présentes simultanément mais certains chauffeurs sont restés chez eux ou ne sont venus que de temps en temps, notamment ceux qui sont établis depuis longtemps et qui ont un peu de trésorerie » poursuit le président du GIE. Parmi les conséquences : des taxis qui pensaient changer de véhicule vont devoir reporter leur investissement.

En revanche il y a un autre investissement que les taxis n’ont pas pu décaler : l’achat d’équipements sanitaires. Selon Anthony Berthonneau« plus de la moitié des membres du GIE se sont équipés de parois en plexiglas », grâce à une commande groupée effectuée par l’intermédiaire d’un syndicat. Si les voitures ne sont pas (encore) équipées, le port du masque y est obligatoire. Un chauffeur peut également refuser une personne non masquée et, surtout, il est désormais interdit de monter à l’avant des véhicules.

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