[Sans filtre] Coronavirus en Touraine : « Il faut chasser le loup des EHPAD »

Le Pr Louis Bernard du CHU de Tours prône une campagne de tests massive.

Depuis début avril, l’Agence Régionale de Santé publie (enfin) des chiffres plus précis sur le bilan de l’épidémie de coronavirus, en incluant dans son bilan le nombre de décès dans les EHPAD (jusqu’ici elle donnait uniquement le nombre de décès à l’hôpital). Ainsi, en Indre-et-Loire, on comptait samedi soir 4 victimes en établissement hospitalier pour personnes âgées dépendantes. 880 malades dans toute la région, un peu plus de 200 cas confirmés.

Parmi les établissements touchés en Indre-et-Loire il y a l’EHPAD Varennes de Loire de la ville de Tours mais aussi une maison de retraite de Chambray. Et un site dépendant du CHU de Tours, l’Ermitage, composé d’un EHPAD et d’une unité de Soins de Suite en Rééducation. C’est ce service spécifique qui est concerné avec 36 cas confirmés sur 96 résidents le 4 avril, « et ce n’est pas fini » soulignait le Pr Louis Bernard, responsable du service infectiologie à l’hôpital.

Les personnes âgées qui vivent en EHPAD, un public particulièrement à risques si elles attrapent le coronavirus. C’est pour ça que le médecin tourangeau suggère une vaste campagne de tests pour déterminer qui a été infecté, et qui ne l’est pas. L’objectif étant notamment de détecter les cas qui ne développent pas de symptômes de la maladie. « Il faut chasser le loup des EHPAD » insiste l’infectiologue qui préconise donc un protocole de dépistage « à l’allemande » incluant le personnel. A ce titre, il voit comme une bonne nouvelle que le Laboratoire de Touraine de Parçay-Meslay ait été autorisé à pratiquer des tests Covid, autorisation obtenue du ministère de la santé après une vaste campagne médiatique de plusieurs conseils départementaux (dont celui d’Indre-et-Loire). L’objectif étant de réaliser jusqu’à 1 000 tests supplémentaires au quotidien, en plus des 200 du CHU ou de ceux dans les drives des laboratoires privés (à Tours, Chinon, Chambray, Loches ou Amboise).

Pour rappel, le CHU de Tours estime que le pic de la maladie pourrait être atteint autour du 10-15 avril. Ses lits dédiés au Covid-19 étaient, ce week-end, occupés à près de 80% avec une trentaine de personnes en réanimation. L’hôpital participe avec 35 autres établissements à une expérience sur l’hydroxychloroquine, une molécule qui pourrait être efficace pour éviter une aggravation de la maladie chez des patients à risques (en particulier des personnes de plus de 75 ans). L’objectif de ce programme est de convaincre 1 200 malades d’y participer. 17 avaient accepté le protocole ce week-end, dont 1 à Tours. Une partie d’entre eux recevront la fameuse chloroquine, d’autres un médicament placebo sans efficacité. Dans le meilleur des cas les premiers résultats seront connus dans un mois et demi.

Pour en savoir plus sur ce test de l’hydroxychloroquine, allez lire notre article détaillé sur 37 degrés.

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