[En vitrine] Soulagement à Cérelles : le village retrouve son épicerie-café-restaurant

Grâce au dispositif national 1 000 Cafés.

[En vitrine] c’est la rubrique d’Info Tours consacrée à l’actualité commerçante du département d’Indre-et-Loire.

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Les commerces se font rares dans les villages… Pour les aider à se maintenir ou à rouvrir là où ils ont fermé, les initiatives se multiplient. On avait déjà parlé d’aides locales via un article sur 37° et aujourd’hui on va s’intéresser à un nouveau dispositif national porté par un groupe privé et soutenu par le gouvernement : 1 000 Cafés. En partenariat avec des communes et des porteurs de projet, il garantit un revenu minimum aux gérants de bars-restaurants de villages. Deux dossiers sont déjà validés en Centre-Val de Loire : un dans le Loiret et celui de Cérelles, au nord de Tours, petit village sans commerce depuis une bonne année avec la fermeture de son épicerie-bar-restaurant.

Avec un peu de retard sur le calendrier initial, le lieu rénové accueillera ses premiers clients d’ici très peu de temps. Aux commandes on trouve Jérémy et Véronique, deux amis ex-collègues qui veulent redonner vie au village et, au passage, aider ses habitants à limiter leurs déplacements en voiture. Interview.

Parlez-nous de la naissance de votre projet…

Jérémy : Avec Véronique on travaillait ensemble chez Auchan Tours Nord depuis plus de 16 ans. On a commencé en binôme : elle au rayon bio, moi avec les produits du monde. On est toujours restés en contact et on nourrissait chacun de notre côté le projet de quitter la grande distribution pour monter notre propre entreprise. Quand il y a eu l’opportunité de Cérelles – grâce aux connaissances de Véronique à la mairie – elle m’a vite appelé pour me proposer de reprendre ce bar-restaurant-épicerie avec elle.

Vous habitez Cérelles ?

Jérémy : J’y habitais il y a quelques années avec mon ex-femme et mes enfants qui sont toujours scolarisés dans le village. De son côté Véronique vit à Crotelles, juste à côté.

Quelle image avez-vous de cette commune ?

Jérémy : Celle d’un village en développement. Malheureusement le commerce qui a fermé il y a un an était le seul lieu de rendez-vous pour boire un café, acheter le pain… Sans lui il n’y a plus rien. Ce bar-restaurant-épicerie c’est donc essentiel pour que la commune profite d’un lieu de rencontres. Surtout qu’il est en face de l’école, de la mairie et du city stade.

Peut-on faire le point sur votre projet de son origine à aujourd’hui ?

Véronique : Le gérant précédent avait fermé l’activité restaurant et épicerie gardant juste le bar ce qui n’était pas viable. C’est pour cela qu’on a voulu réhabiliter ce commerce multifonctions. Nous travaillons sur le projet depuis un an et nous espérons ouvrir ce vendredi si nous avons tous les papiers. Il s’agira d’un endroit convivial…

Jérémy : …chaleureux, simple, avec des produits frais au restaurant, du fait maison. Pour l’épicerie nous avons la volonté de travailler avec des producteurs proches de chez nous en vendant leurs produits à prix raisonnables.

Véronique : On aura une petite zone « dépannage » avec la moutarde Amora ou des pâtes mais on va essayer de développer le local au maximum. A Crotelles on organise un marché gourmand ce qui m’a permis de développer de premiers contacts. Nous allons en chercher d’autres pour avoir un petit peu de tout. Nous ouvrirons du lundi au vendredi toute la journée avec restauration le midi. Nous serons également ouverts le samedi matin, sans la restauration. Occasionnellement nous organiserons des soirées à thème le samedi ou des ouvertures le dimanche pour des animations spécifiques.

Jérémy : Nous voulons vraiment axer notre activité sur le multiservices avec dépôt de pain, croissants, presse, distribution de colis par la suite…

Véronique : On pense même à accueillir des intervenants pour les déclarations d’impôts et mettre un PC à disposition pour accompagner les habitants dans leurs démarches.

Que vous a apporté le dispositif 1 000 Cafés ?

Jérémy : Au départ on pensait développer le projet tous les deux. Mais la rencontre avec la mairie et 1 000 Cafés nous a offert un gros coup de pouce financiers. Ainsi nous sommes juste les gérants du P’tit Saint-Pierre ce qui nous assure un salaire minimum mensuel et un intéressement sur les bénéfices. Ils ont investi avec la commune qui détient les locaux pour financer la cuisine et la rénovation des locaux qui étaient dans un état pitoyable.

Véronique : On s’était préparés à l’idée de partir seuls mais cela aurait été plus difficile. Là on a une certaine sécurité.

Dans la commune, comment on réagit à votre arrivée ?

Véronique : Les gens ont hâte. Il y a beaucoup de marcheurs qui nous demandent quand ça ouvre. Les ouvriers qui ont des chantiers nous attendent aussi car ils en ont marre d’aller tout le temps dans le même restaurant situé à 3km.

Jérémy : Ils attendent de retrouver ce lieu de partage. Y’a pas un matin à l’école où on ne me demande pas quand aura lieu l’ouverture !

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