[Sans filtre] Comment les boulangers d’Indre-et-Loire comptent régler leurs problèmes de recrutement

Ils vont expérimenter un dispositif inédit.

Ce jeudi 24 octobre, toutes les organisations de boulangers de la région se rassemblent à Tours pour discuter de l’actualité de la profession. Ils vont parler de la concurrence des grandes chaînes industrielles, du fait maison mais aussi de l’emploi. « Notre profession est touchée de plein fouet par le manque de personnes qui souhaitent s’engager » explique Philippe Desiles, le président de la Fédération des Boulangers en Indre-et-Loire. D’après lui, « tout le monde recherche. La plupart des boutiques ne seraient pas contre un personnel de plus pour se soulager. C’est le cas par exemple Avenue Grammont à Tours, Avenue Maginot ou même dans de plus petites communes. »

Les postes de vente ou d’aide en laboratoire de fabrication restent donc disponibles longtemps. Pour y remédier, la Fédération des Boulangers tourangeaux est en train de créer un partenariat inédit avec Pôle Emploi + la Chambre des Métiers et de l’Artisanat du quartier des Fontaines à Tours.

Philippe Desiles nous explique comment ça va marcher :

« L’idée est de mettre en relation les boulangers qui ont des besoins et des demandeurs d’emploi qui cherchent un nouveau travail. Pas de profil type : cela peut être des personnes qui ont échoué à l’examen de la profession ou qui sont en reconversion professionnelle, peu importe l’âge. »

Après un job dating pour mettre en relation chômeurs et employeurs, les demandeurs d’emploi entameront un stage de 400h en entreprise. Si ce premier contact avec la profession se passe bien, ils embrayeront sur une formation diplomante de 10 mois avec la Chambre des Métiers et de l’Artisanat, une sorte de cursus en alternance avec beaucoup de temps en entreprise, des cours théoriques et une partie pratique au campus des métiers de Joué-lès-Tours.

« Il nous faut une douzaine d’employeurs partants pour lancer la machine » nous dit Philippe Desiles, lui-même boulanger dans le quartier Velpeau à Tours.

Son idée c’est un premier job dating d’ici quelques semaines et un début de formation au printemps 2020. « Si cela fonctionne, ça pourrait peut-être se dupliquer avec d’autres commerces » espère le représentant des boulangers qui planche sur l’opération depuis plus de 6 mois. Mais comment convaincre candidates et candidats si la profession a déjà du mal à attirer ?« Aujourd’hui le travail est différent d’il y a quelques années. On ne commence plus vers 1h ou 2h du matin mais autour de 4h. C’est moins difficile. Les salaires mériteraient d’être revalorisés mais les conventions collectives sont plutôt honnêtes. Et si des jeunes qui ont peur des examens n’osent pas se lancer on peut imaginer créer un poste valorisant d’aide boulanger ou pâtissier pour les aider à mettre un premier pied en entreprise. »

Olivier Collet

L’interview intégrale de Philippe Desiles c’est sur 37 degrés !

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