[Tête à tête] Les vélos-bureaux de l’école de Francueil sont arrivés

Un dispositif éducatif novateur.

C’est l’histoire d’un projet scolaire réussi : à Francueil, la directrice de l’école a testé l’an dernier des vélos d’appartement en classe pour aider ses élèves dissipés à se calmer et à se reconcentrer sur le cours. Après un financement participatif réussi sur Internet (1 670€), et une subvention locale (350€), elle a pu acquérir trois vélos-bureaux, où l’on peut à la fois pédaler et écrire.

Une nouveauté de la rentrée dont on a parlé avec Séverine Bauthauville…

C’est quoi un vélo-bureau ?

C’est un vélo d’appartement où un pupitre remplace le guidon. Les enfants peuvent travailler tout en pédalant car ils sont faits exprès pour le milieu scolaire. Ainsi on a une position plus ergonomique que sur un vélo d’appartement classique. Ils sont adaptés aux élèves à partir du CE2, à Francueil on va pour l’instant les installer dans ma classe de CM2. Et on étendra peut-être après.

Comment vous avez repéré ce dispositif ?

Au cours d’une formation il y a 2-3 ans. On avait travaillé sur les troubles de l’attention en nous montrant un reportage sur une école qui avait mis ce dispositif en place au Québec, ça m’avait bien plu et j’ai voulu le tester. En fait, on part du principe que tous les enfants sont différents. Que certains élèves gèrent bien leur stress, d’autres moins.

Bilan ?

Au niveau de l’attention, très positif. Mais comme c’étaient des vélos d’appartement, je ne pouvais les utiliser que pendant des activités orales.

Vous insistez pour dire que c’est une aide et non un jeu ?

En effet. C’est assez ludique d’avoir des vélos dans la classe mais j’ai bien expliqué aux élèves que ce n’était pas un moyen d’éviter les activités. Ils n’y allaient que s’ils en avaient vraiment besoin. Certains enfants presque jamais, d’autres plusieurs fois par jour. Au départ je repérais les élèves qui commençaient à danser sur leur chaise et je les envoyais sur le vélo. Puis c’est devenu une habitude et ceux qui en ressentaient le besoin y allaient seuls. J’ai ressenti une différence nette sur les élèves avec des troubles de l’attention : ça les aidait à se recentrer. Juste savoir qu’ils avaient cette possibilité ça apaisait les choses car ils sentaient que leurs besoins étaient entendus. On se rend compte petit à petit que des personnes ont besoin de bouger plus, c’est générationnel. Même dans les entreprises on met désormais en place ce genre de procédé.

Combien de temps ils restent sur le vélo ?

L’année dernière on avait mis un pallier de 15 minutes maximum. Il ne faut pas que ça dépasse sinon c’est autre chose qu’une simple aide à la concentration.

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