Au chapitre des restaurants tourangeaux récemment récompensés on peut citer les références Arbore et Sens à Loches, Les Arpents à Amboise, L’Auberge du 12e Siècle de Saché, Les Jardiniers à Ligré ou Les Roseaux Pensants de Cormery. La sélection 2025 du Guide Michelin a également mis un coup de projecteur sur La Table du Prieuré du Louroux, pas loin de Loches, en lui décernant un Bib Gourmand, soit l’assurance d’un bon repas à prix modeste (un menu autour de 40€ en soirée).
Littéralement niché au pied du prieuré du village, l’établissement de Pierre Drouineau joue sur le côté campagnard avec une décoration autour de l’outil et beaucoup de bois. De larges tables, des couteaux Opinel en bois et une petite terrasse avec vue sur la verdure. Le nombre de couverts n’est pas élevé et les paravents permettent d’assurer une certaine intimité entre les convives.

Sur la carte, on regarde d’abord ce qui peut faire office d’apéro et on a très envie de goûter le cocktail façon mojito réalisé à partir du rhum français de Distilloire, maison basée près de Nantes en Loire-Atlantique. Problème : rupture d’oseille au restaurant donc on se rabat sur le gin tonic lui aussi 100% français (8€). Il est accompagné de petites douceurs dont une gougère truffée et un velouté avec les premières courgettes de la saison.
A la carte, le menu du midi est autour de 30€ et on ne dépasse pas 50 le soir pour la formule dégustation. On commande une entrée avec dorade marinée aux légumes (dont un céleri qui sait ne pas s’imposer sans pour autant s’effacer). Le plat c’est une généreuse poitrine de pintade à la peau croustillante avec du blé tendre et des légumes de saison dont une tombée d’épinards, rendue gourmande par la sauce au jus de viande servie à la bouteille. On termine avec une alliance « crousti’givrée » miel du Louroux / foin à la fraîcheur gourmande mais que notre curiosité imaginait plus herbacée.

En respectant les saisons, en travaillant le sourcing des produits, et en apportant de la créativité dans l’assiette, La Table du Prieuré épouse les codes de la bistronomie. Mention spéciale aux petites assiettes façon vaisselle d’époque qui accueillent les très bonnes miches de la boulangerie Méchine, à Esvres.