Benais veut encore accueillir des colonies de vacances

Le château de la petite commune du Bourgueillois a été mis en vente.

Ce mardi dans la manifestation tourangelle contre la loi Travail d’Emmanuel Macron et de son gouvernement, il y avait un grand nombre de salariés qui s’inquiétaient de la réforme du code du travail. Mais il y avait aussi de grandes pancartes portées par des fonctionnaires de l’ouest de la Touraine inquiets pour leur boulot… Bien joué : on ne pouvait pas les louper.

Voici leur histoire… Depuis mars, Benais s’oppose vertement à une décision de la ville de Boulogne-Billancourt. Explications : la commune de la région parisienne possède le château de la commune. Chaque année, elle y accueille environ 1 500 enfants en colonie de vacances. Mais tout cela est voué à s’arrêter à l’été 2018, Boulogne comptant vendre le château sous prétexte que c’est trop coûteux à gérer.

Une collectivité locale qui se sépare de ses bijoux de famille en raison des contraintes budgétaires, on connait bien ça en Indre-et-Loire. Le Conseil Départemental qui possède deux sites dédiés aux colonies de vacances veut en vendre un dans l‘Allier afin de financer la rénovation de l’autre, situé en Vendée.

Dans le cas de Benais, le problème c’est notamment l’avenir des 13 salariés : « 9 d’entre eux resteront chez eux payés à ne rien faire pendant un an. On leur fera 3 propositions d’autres postes… Et s’ils refusent, au revoir » s’alarme Dominique Ménard, de la CGT. Les 4 autres salariés resteront sur les lieux pour gérer son entretien jusqu’à la vente : « avec cette décision ils essaient de casser la mobilisation. » Le syndicat va demander une médiation entre la préfecture d’Indre-et-Loire et celle des Hauts-de-Seine afin de sauver la situation… Il dénonce également l’argument comptable avancé par les Franciliens : « un enfant en colonie dans le privé c’est 81€ par jour alors qu’au château de Benais c’est seulement 25€. »

L’autre souci c’est le prix de vente du château de Benais : 1,5 million d’euros, ce qui est largement sous estimé selon les salariés, les habitants et les syndicats. Ils critiquent aussi l’attitude de la maire de la commune Stéphanie Riocreux (également sénatrice), qui ne se serait pas assez mobilisée pour les soutenir… Et pourtant à les écouter, le dynamisme de Benais serait menacé : « les colonies font vivre l’économie locale. Quand les enfants viennent ils vont dans les musées, les châteaux… Et puis chaque année la commune de Boulogne-Billancourt participait à l’organisation du feu d’artifice qui avait lieu au château. C’était la seule fois de l’année où le public y avait accès, les gens des alentours y venaient. » Mais apparemment, tout ça, c’est fini.

S’inspirant du cas de Benais, la CGT demande à ce que tous les lieux gérés par des collectivités ou des organismes publics ne ferment pas sans un projet de reconversion. « C’est le cas aussi pour le centre de déradicalisation de Pontourny à Beaumont-en-Véron où l’on pourrait ouvrir un centre de réinsertion pour les migrants. »

 

Une pétition a été lancée et a dépassé les 1 700 signatures.

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