« On manifestera tout l’été s’il le faut » a déclaré le député PS Jean-Marie Beffara.
Le refrain commence à être maîtrisé par les manifestants : chaque semaine, tambours et autres vuvuzelas retentissent quelque part en Touraine. Ils sont accompagnés des pancartes disant non à la fermeture du CEA de Monts, site où travaillent 600 personnes et dont le départ est programmé pour 2019, au profit d’une installation en Gironde. Ce jeudi, ils étaient ainsi entre 200 et 400 selon les sources à marcher de l’Hôtel de Ville de Tours à la préfecture pour maintenir la pression sur les autorités militaires mais aussi rencontrer le nouveau préfet Louis Le Franc qui a reçu une délégation syndicale à 19h15. C’est un peu moins que les précédentes mobilisations.
Dans les prochains jours, ces mêmes syndicats ont prévu de présenter des alternatives à ce projet de fermeture. Ils veulent montrer que la disparition du CEA ne fera pas faire d’économies à l’Etat et que ce sera même tout le contraire. Même une rénovation du site vieillissant du Ripault serait, d’après le député Jean-Patrick Gille, une meilleure option : « si le CEA déménage, 3 ans plus tard, il y aura un rapport prouvant que ça a a coûté trop cher ». Mobilisé dès le début avec de nombreux autres élus comme le député Jean-Marie Beffara ou ses colègues du Conseil Régional, le parlementaire a remis ce jeudi une lettre aux syndicats. Un courrier qu’il a transmis à François Hollande la semaine dernière sans recevoir de réponse pour l’instant. « Il est essentiel qu’un délai supplémentaire soit accordé jusqu’à la rentrée de septembre pour permettre un projet alternatif visant au maintien sur place d’une partie importante des personnels » écrit-il notamment (le reste ici).
Car tous le savent : ce n’est pas au niveau local qu’il faut convaincre de l’utilité du CEA en Touraine, cette idée fait consensus. C’est au niveau national qu’il faut faire pression. D’autant qu’élus et salariés attendent toujours les justifications de la direction du centre expliquant l’intérêt du déménagement. Tant qu’ils ne les auront pas, on les verra dans la rue. Sans doute dès la semaine prochaine.
Olivier COLLET