Les figures du Modem 37 poussées vers la sortie

Leur faute ? Avoir trop soutenu la gauche.

François Bayrou, ancien candidat à la présidentielle et président national du parti centriste MoDem roule pour Alain Juppé. Le maire de Pau ne le cache pas. Il n’aime pas Nicolas Sarkozy mais est prêt à faire une alliance avec une UMP menée par le maire Bordeaux. Sauf qu’en Indre-et-Loire, le président local du parti aux couleurs orangées n’est pas du tout de cet avis. Pierre Commandeur, réélu il y a quelques mois à son poste, est plutôt proche de la gauche. Elu au conseil municipal de Tours, il siège dans l’opposition et aux dernières élections départementales il soutenait les candidats du président PS Frédéric Thomas, présentant notamment Fanny Siouville à Tours Ouest (où elle a failli être élue aux côtés de Nicolas Gautreau).

Clairement, c’était un jeu dangereux. Aller publiquement à l’encontre de la stratégie nationale du mouvement a donc coûté sa place à Pierre Commandeur, le MoDem 37 ayant été mis cette semaine sous la tutelle des instances nationales. La réaction de l’intéressé ne s’est pas faite attendre – et c’était sûrement celle qui était attendue par une telle manoeuvre – il rend sa carte, non sans dénoncer la manipulation : « Nous payons collectivement notre opposition au processus de dissolution des mouvements départementaux et notre rejet des accords avec l’UMP Sarkozyste. La forme de cette décision est lâche et violente puisqu’aucun représentant local n’a été entendu par le siège et qu’il n’y a eu aucun échange sur la vie de notre mouvement. Tout cela est bien loin des valeurs que le MoDem souhaitait défendre à sa création. » écrit-il aux militants.

« Je souhaite lancer une réflexion collective sur la manière dont nous pourrons continuer à défendre nos valeurs et notre indépendance. » complète également Pierre Commandeur qui sait bien qu’il n’est pas facile d’exister politiquement sans appareil de soutien. Mais il le dit très clairement : il ne fera pas comme ça allégence au PS. Il n’a pas prévu d’y prendre sa carte. Il médite et donne rendez-vous à ses soutiens le 30 mai pour en discuter. Reste à savoir combien le suivront dans sa démarche. Fanny Siouville et Pascale Tremblay, déléguée départementale, ont également annoncé leur démission d’un parti qu’on a vraiment bien du mal à suivre, et ce depuis le jour de sa création après la présidentielle de 2007.

Olivier COLLET

À lire sur Info Tours

Suivez l'actualité en temps réel

La météo présentée par

TOURS Météo

Recherche

StorieTouraine - L'actu en résumé

Inscription à la newsletter

Agenda