Comment faire pour accueillir de nouvelles entreprises à Tours ?

Les zones d’activité de l’agglo sont saturées avec le risque de voir partir certaines sociétés en plein développement.

En 2016, Tours et son agglo vont vraiment devoir se pencher sur leur stratégie économique. Il y a un vrai problème aujourd’hui : les zones susceptibles d’accueillir des entreprises et qui représentent une surface totale de 1 740 hectares sont pleines… à 95%. Hors, pour avoir une bonne marge de manœuvre et des propositions à faire aux sociétés qui souhaitent s’implanter chez-nous ou changer de locaux, il ne faudrait pas dépasser un taux d’occupation de 80% qui est d’ailleurs atteint au niveau départemental. Tours est ainsi l’agglo de France avec le stock de foncier le plus réduit, selon les services économiques. Aujourd’hui, le territoire compte 15 zones d’intérêt communautaire mais dès fin 2016, avec l’extension des compétences permise par la loi NOTRE, elle aura 54 parcs à gérer, et ça nécessite une certaine adaptation de la politique.

Il y a quelques mois, les élus ont commencé à s’emparer du problème. Déjà avec un vaste plan de rénovation des zones d’activité (par exemple celle des Granges Galand de St Avertin). Mais on l’a bien compris ce qu’il manque, c’est de la place, que l’on a pas tant les 22 communes sont urbanisées. Et le gros risque, c’est qu’une entité à l’étroit dans ces locaux et qui ne trouve pas où elle va pouvoir s’agrandir quitte le territoire, avec ses emplois. Le 23 février, les conseillers communautaires de l’agglo sont donc conviés à un séminaire de travail à l’Espace Malraux de Joué-lès-Tours afin « de construire une stratégie partagée avec les acteurs économiques » pour la gestion de ces parcs d’activités. Un peu plus tard, une étude d’image va également être lancée pour savoir comment les dirigeants perçoivent l’économie tourangelle et l’attractivité de la région.

L’urgence cette année c’est de prendre des décisions pour le développement de la future zone de Fondettes, là où il y a les derniers espaces disponibles mais il faut encore attendre 6 à 7 ans avant de les commercialiser. « Il faut donc que cela parte maintenant sinon nous n’aurons rien à proposer. La zone de l’Arche d’Oé à Notre Dame d’Oé a été complète en à peine 8 ans » nous dit-on à l’agglo. Heureusement, il y a l’ancien site Michelin de Joué-lès-Tours, où s’implanter est tout bénéf’ vu qu’il y a des aides publiques. Ainsi, une startup de 40 salariés en plein essor et travaillant dans le domaine des énergies propres est en contact resserré avec l’agglo pour y installer son unité de production. 100 personnes y travailleraient dans un premier temps, 300 à terme. Au départ il y avait 170 villes en compétition, il n’en reste que 4 : Tours, Lyon, Toulouse et Montpellier. Parmi les points forts de notre territoire : un grand réseau de sous-traitants potentiels.

Voilà donc un bon exemple qui prouve que Tours a des atouts qu’il serait dommage de gâcher. Si EDF est venue s’installer aux Deux-Lions avec 700 emplois ou que l’armée a regroupé ses directions des ressources humaines ici, c’est positif. Tour(s)Plus qui a une petite dizaine de contacts par an pour des installations ne voudrait donc pas laisser passer des opportunités juste parce qu’il manque de l’espace. L’agglo a bien essayé d’accompagner le développement de la zone de Neuillé-Pont-Pierre, au Nord. Mais ce qui avait marché au Sud avec Sorigny et notamment l’arrivée de TLD (dans le secteur aéronautique) ne prend pas, notamment à cause de l’accessibilité des lieux… La dernière possibilité reste les locaux en ville, mais là-encore on arrive à saturation, surtout dans le neuf et les règles d’installations sont plus restrictives. Alors que faire ? Il est grand temps d’enclencher la machine à idées car l’agglomération continue de voir sa population augmenter, et il va bien falloir qu’elle trouve du travail.

Olivier COLLET

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