Terres du Son sauvé des eaux

Le festival a échappé au déluge et sa fréquentation reste stable.

Quand les trois organisateurs de Terres du Son commencent à parler plan d’évacuation, que pas très loin on s’affaire pour mettre à l’abri tout ce qui vole et que la pluie tape fort sur la yourte, on peut presque imaginer qu’il y a un problème. En fait non, juste un mauvais moment à passer. Une frayeur vite oubliée car elle n’a pas duré plus de 2h. Dimanche, le festival a pris la pluie. Une bonne grosse pluie qui a divisé le public entre les courageux se mouillant pour Inna De Yard et ceux restés au sec pour profiter d’Isaac Delusion (excellent, au passage).

De la pluie, donc, un ou deux coups de tonnerre mais rien de plus. Les gros orages annoncés n’ont pas touché le Domaine de Candé de Monts et il y a même eu des éclaircies + un beau lever de Lune une fois la nuit tombée. Et si la fraîcheur a fini par gagner la prairie, elle n’a pas refroidi les festivaliers venus profiter d’Imany, Un Air Deux Familles, Petit Biscuit ou Mome pour ce qui restera la soirée ayant accueilli le plus de public de cette 13ème édition.

« Ca été un week-end à notre image : très beau, très chaud et avec la pluie » résument les trois dirigeants de l’ASSO, Arnaud Guédet, Hugues Barbotin et Franck Fumoleau. Comme 2016 (où le dimanche avait été boudé à cause de la finale de l’Euro de foot), l’affluence totale devrait se situer autour des 40 000 spectateurs. Cette fois, c’est l’American Tours Festival qui semble avoir fait de l’ombre à Terres du Son. Avec 80 000 festivaliers revendiqués sur le week-end, l’événement du parc expo a sorti l’artillerie lourde alors qu’il se tenait pour la première fois en face de TDS : « samedi on a tenté un vrai mélange en terme d’esthétique pour faire face aux Insus. On a croisé les publics. On a donc eu des métalleux devant Camille et des non-métalleux devant Gojira. »

Un numéro d’équilibriste auquel le festival risque de devoir s’habituer, l’American Tours ayant l’intention de revenir pour le week-end du 14 juillet en 2018, ce que Terres du Son imagine aussi : « il faut réussir à bien s’entendre… A discuter, ou pas. Les deux en même temps c’est gênant car beaucoup de gens ont fait un choix » insiste le trio qui a déjà des discussions avec Les Courants d’Amboise ou Avoine Zone Groove, justement pour éviter que les événements ne se parasitent.

On sent donc une certaine frustration du côté de l’ASSO, se retrouvant face à la grosse machine Tours Événements. Ca ne l’empêche pas de poursuivre dans sa ligne : « on continue d’évoluer sur l’accessibilité. On rend possible de venir profiter du festival en fauteuil roulant. Il y a des colonnes vibrantes pour les personnes sourdes ou malentendantes, un circuit de spectacles en langue des signes, un programme en braille pour les malvoyants, une commission de bénévoles chargée de l’accessibilité… Ce sont des choses que l’on voit peu mais qui se travaillent à l’année. On travaille aussi en amont avec des IME, des CFA, des jeunes en insertion qui fabriquent des choses pour le festival en électricité, par exemple. » Des axes que Terres du Son espère encore amplifier l’an prochain mais pour l’instant place au démontage puis au repos.

O.C.

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