THEÂTRE : Le festival WET remet de l’eau dans le moteur

La deuxième édition aura lieu dans tout juste un mois, du 28 au 30 avril.

C’est un événement né l’an dernier à Tours et que l’on a tout de suite bien apprécié pour sa fraîcheur, son audace et sa spontanéité. Le WET revient en 2017 au Théâtre Olympia de Tours, à La Pleïade de La Riche ainsi qu’à la salle Thélème de la fac des Tanneurs et on vous conseille vivement d’y prêter attention si vous aimez les surprises culturelles, la jeune création française et européenne et, plus généralement, le théâtre.

Ce qu’il faut dire avant d’aller plus loin dans la présentation de ce festival, c’est que sa programmation, sa philosophie et son organisation sont pensées par des jeunes, en l’occurence les membres du JTRC, les jeunes comédiens intégrés à l’année au Théâtre Olympia de Tours pour se perfectionner dans le jeu, l’écriture ou le montage d’un spectacle. Ils ont entre 20 et 30 ans et leur mission avec ce week-end c’est de faire découvrir des talents qui ont souvent le même âge qu’eux et qui dynamitent un peu le monde de la scène avec des propositions engagées, déroutantes ou insolites.

« L’an dernier, le WET a suffisamment bien marché pour que l’on ait envie d’en faire un deuxième et que l’on pense déjà au troisième » explique de son côté le directeur de Théâtre Olympia de Tours Jacques Vincey, le papa poule de cette bande de jeunes directrices et directeurs de festival. 2 500 spectateurs étaient passés ainsi que 80 programmateurs (100 sont espérés cette année). Budget de l’opération : 100 000€ pour neuf propositions artistiques. Ce n’est pas rentable, mais ce n’est pas fait pour : « l’enjeu principal c’est de faire découvrir des propositions qui inventent de nouvelles manières de représenter la réalité, des projets nés dans des cadres très divers. Des spectacles qui n’auraient pas forcément trouvé leur public dans le cadre de la programmation classique sur plusieurs dates mais qui ont leur place sur ce week-end. »

La sélection a été drastique : « on a vu près de 80 spectacles ou captations de spectacles » explique une partie du groupe d’organisateurs du WET. Au final, on pourra découvrir Une Maison de poupée, une pièce où les rôles « taditionnels » de l’homme et de la femme à la maison sont inversés, Le Roi sur sa couleur, un spectacle analysant les rapports entre le pouvoir et l’art en s’inspirant d’une véritable affaire ayant concerné le théâtre de l’Odéon à Paris. Des belges proposeront également Piletta Remix, une « fiction radiophonique » pour laquelle les spectateurs seront munis de casques et découvriront 3 acteurs, un électormusicien et un ingénieur du son jouant 13 personnages avec force bruitages…

« Je n’ai vu aucun de ces spectacles » précise encore Jacques Vincey, enthousiaste : « on a des sensibilités différnetes, on n’était pas tous d’accord. On a dû argumenter, dire ce que l’on aimait ou pas, faire des choix. ca n’a pas toujours été facile » précisent les jeunes de leur côté. Une seule promesse : offrir au spectateur un saut dans l’inconnu avec des pièces ou performances dont il ne saura finalement que peu de choses à l’avance : « il y a une vraie prise de risque. »

Alors que trouve-t-on d’autre dans le programme ? 2 ou 3 choses que je sais de vous, le résultat d’un travail franco-allemand où une comédienne se sert des profils Facebook des spectateurs qui se sont identifiés au théâtre pour produire une réflexion autour de la technologie… Il y aura Truelle, un projet né grâce à Théophile Dubus du JTRC « qui dérape mais reste une écomédie. Avec un humour particulier » prévient jacques Vincey. La Cie Discrète de Tours jouera la première de Play War, un spectacle de mimes accessible dès 8 ans et accompagné de créations sonores et vidéo.

Quoi encore ? Carter est un porc une histoire de famille burlesque où un enfant se retrouve complétement déboussolé par un secret de famille invraissemblable ce qui promet un moment « trash, moche, mais où l’on rit vraiment beaucoup ». Suivra Genèse N°2, un dialogue entre un patient d’hôpital psychiatrique et son thérapeute amènera en parallèle à s’interroger sur la religion via des situations « gagesques et tragiques »… Entre les deux tours de la présidentielle, ce week-end pourrait aussi prendre une tournure politique : « on ne s’interdit pas des surprises en fonction du contexte » nous glisse-t-on.

Et enfin, le dimanche soir, on pourra faire la fête jusqu’au bout de la nuit à la veille du 1er mai férié grâce à la deuxième fête organisée dans les locaux du Théâtre Olympia : « une carte blanche au collectif Catastrophe qui compte une quinzaine de membres et qui lutte contre le désespoir « avec des nuits jaillissantes et liquides, des performances pensées pour le lieu, un concert d’ambiance, des moments beaux et particuliers et un DJ set pour conclure. » Il parait que l’an dernier le patron du théâtre était en tongs et que ça pourrait se reproduire. Après tout, la devise du WET nous intime l’ordre de nous mouiller. Ce sera dommage de s’en priver.

Olivier COLLET

Les billets pour le WET sont en vente à 12€ la place et 10€ les 4 spectacles auprès du Théâtre Olympia.

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