« La La Land » : le plus beau refrain du moment au cinéma

La comédie musicale avec Emma Stone et Ryan Gosling est un bijou, rien de moins.

On ressort de la salle des cinémas Studio avec le sentiment d’avoir vu un grand film. La La Land est beau du début à la fin, soit deux bonnes heures. On y découvre l’histoire d’un jazzman de Los Angeles qui rencontre une apprentie actrice d’abord sur une autoroute embouteillée, puis la recroise au moment de se faire virer avant de retomber sur elle au cours d’une fête. Comique de répétition classique mais avec une belle dose d’inattendu. Entre ce virtuose de la musique qui peine à percer et cette jeune femme qui galère pour réaliser son rêve, forcément, ça ne pouvait que faire une étincelle.

Entre Seb et Mia commence alors une idylle chorégraphiée, un ballet lumineux et gracieux, romantique et espiègle. Lui finit par trouver son groupe et elle par monter son spectacle. Mais tout va-t-il vraiment si bien ? La La Land est à la fois une comédie et un drame, les dialogues sont parfaitement ciselés, la caméra s’envole souvent avec majesté comme pour surplomber les voitures sur lesquelles les conducteurs dansent dans une scène d’ouverture que l’on aimerait tellement découvrir en vrai un vendredi soir de bouchons sur l’A10…

La La Land est d’ailleurs un film complètement aérien voire spatial. Ses héros n’ont pas vraiment les pieds sur terre mais se complaisent dans leurs rêves jusqu’à se faire rattraper par la réalité, et chuter. Et dans l’idéal comme dans le brutal, le film de Damien Chazelle nous guide avec rythme et poésie, sans fausse note ou presque. Alors qu’on aurait sans problème pu arrêter le film à la fin de son quatrième acte, le cinquième lui apporte en fait un sens supplémentaire, un côté mélodramatique impromptu mais salutaire.

Contrairement à beaucoup de films hollywoodiens, celui-ci comporte peu de scènes prévisibles. De plus, Ryan Gosling et Emma Stone qui incarnent les rôles principaux sont prodigieux, naturels, paumés mais souriants, inquiets mais amoureux. Leurs voix s’unissent dans des duos jazzy sucrés savoureux qui restent en tête plusieurs heures après le générique.

Ode au jazz, à l’audace, à l’amour, à la persévérance, à la fête, aux arts et aux étoiles, La La Land mérite son ovation internationale.

Olivier COLLET

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