INTERVIEW : Le couple, un concept du passé ?

Le spectacle « Les Hommes viennent de Mars les Femmes de Vénus », épisode 2, est à voir ce soir au Vinci de Tours. Interview de celui que vous verrez sur scène, ce docteur du couple loufoque : Paul Dewandre.

A quoi doit on s’attendre ?

A ce que votre vie change complétement. Souvent les gens me disent que le spectacle les a aidés à mieux comprendre les différences entre hommes et femmes. J’amène le décodeur, le dictionnaire du couple.

On n’a toujours pas compris comment ça marchait ?

C’est une erreur de croire qu’on a la même logique. En fonction de la situation, les mots que l’on emploie n’ont pas le même sens. Quand ma femme dit qu’elle n’a plus rien à se mettre le matin c’est que rien ne correspond à son humeur alors que moi je comprends que son armoire est vide, ce qui n’est de fait pas le cas. Plus globalement je préfère parler de logique masculine et féminine. Parce que les situations sont parfois inversées, mais ce n’est pas pour autant qu’elles sont fausses. Mon but c’est d’ouvrir le débat, que les gens puissent en parler après.

Au risque de créer des disputes…

Il y a plus de réconciliations que de disputes. Les couples ont envie de vivre de manière plus sereine. Même si un spectateur m’a dit un jour « merci, car grâce à toi j’ai divorcé ». Quand il n’y a plus d’amour et que l’on s’en rend compte, ça ne vaut pas le coup de rester ensemble.

Ca fait des années que vous tournez en parlant de ce sujet, vous ne vous lassez pas ?

J’ai présenté le premier spectacle pendant 7 ans, et ça fait un an que j’ai terminé le N°2. Les gens avaient envie d’en savoir encore plus. Donc j’aborde les relations parents-enfants, les petites disputes du quotidien, la manière d’aborder les choses dans le couple… J’adore partager ce thème et puis c’est sympa de se remettre aussi un peu en danger. On est dans une société où l’on parle beaucoup de relations homme-femme, d’égalité… On se dit que c’est facile de vivre ensemble mais on se rend compte que malgré tout ça ne l’est pas toujours. C’était le cas dans mon enfance : jusqu’à 13 ans mes parents m’ont fait croire qu’ils étaient encore ensemble alors que non.

Le couple et la famille restent des idées sacrées en France ?

On pourrait croire que non mais au final beaucoup y restent attachés. De nombreux jeunes viennent au spectacle car ils ont vu leurs parents galérer et ont envie d’avoir toutes les infos ils s’investissent. Même si il y a aussi la génération kleenex qui privilégie les relations jetables.

Une étude de l’Ined qui vient de paraître explique que les français s’installent en couple de plus en plus tard, comment vous l’analysez ?

Un des problèmes d’aujourd’hui c’est que que l’on commence à avoir peur de l’autre, on ne sait plus comment l’aborder, parfois on a peur de se livrer. Beaucoup de gens ont aussi été déçus par d’anciennes relations. Alors par protection, ils vont avoir peur de se remettre en couple. C’est un sentiment à dépasser. Il faut trouver la subtilité, l’alchimie pour créer une relation de complicité et de partage, en gardant sa personnalité. C’est important de prendre le risque de dépasser cette peur car c’est une belle aventure. Au fond de nous-mêmes on a envie de ça.

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