Epidémie de grippe : les urgences du CHU de Tours ont évité la crise de justesse

En ce début d’année 2025, l’épidémie de grippe est particulièrement intense en France. Beaucoup de malades, et en plus des personnes très affaiblies, régulièrement contraintes de se rendre aux urgences pour soulager leurs maux. Alors qu’on semble atteindre le pic de cas, avec même une légère décrue en Indre-et-Loire, le CHU de Tours dresse un premier bilan de l’épisode.

Contrairement à d’autres établissements comme le CHU d’Orléans, l’hôpital tourangeau n’a pas eu besoin de déclencher le Plan Blanc synonyme de déprogrammations d’opérations et de réquisition du personnel vers les urgences et l’accueil de patients grippés.

Cela dit, « un dimanche on s’est dit qu’on allait devoir l’activer. On était à la limite » explique la directrice de l’établissement, Floriane Rivière. Des propos qui coïncident avec ceux des syndicats et du responsable des urgences Saïd Laribi qui avaient publiquement alerté sur une situation alarmante via nos confrères de la NR. Le nombre de personnes âgées de plus de 75 ans franchissant la porte des urgences était notamment assez conséquent.

Le CHU de Tours a quand même dû revoir son organisation pour faire face à cette forte grippe hivernale. Face à la saturation du service de réanimation, des lits de soins critiques ont été transformés en chambres dédiées à la réa. 6 lits ont été réouverts en médecine « et on avait des lits disponibles en chirurgie si besoin » indique la direction de l’établissement.

En cette fin janvier, la situation a tendance à se calmer avec un nombre de passages aux urgences plus proche de la moyenne (environ 140 personnes par jour). « On a des petites phases de reprise mais qui ne se poursuivent pas » explique, avec soulagement, la directrice Floriane Rivière. « L’enjeu c’est que les patients ne restent pas aux urgences et soient hospitalisés si besoin » note-t-elle également.

Cette situation montre néanmoins le besoin criant de prise en charge médicale réactive en cas d’épidémie. Et celle-ci a tendance à faire défaut avec parfois de longs temps d’attente aux urgences mais aussi l’échec du projet de maison médicale de garde qui devait les soulager grâce à des permanences de médecins généralistes en soirée, de 20h à minuit. Actuellement, les plannings sont vides. Les docteurs ne candidatent pas pour consulter.

« Le mode de fonctionnent ne leur convient pas » reconnait Floriane Rivière. « Nous discutons avec les médecins libéraux pour des locaux plus adaptés et il est important de trouver un mode d’entente avec eux » ajoute-t-elle. Un travail qui risque de prendre de longs mois car les contacts semblent assez frais entre les deux organes de santé.

Des locaux dédiés aux généralistes sont tout de même prévus dans le Nouvel Hôpital Trousseau en cours de construction à Chambray… mais son inauguration n’est annoncée qu’à l’horizon 2030. Il serait donc utile de débloquer la situation avant pour éviter de revivre des crises médicales.

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