samedi 3 juin, 2023

Les Sœurs piqûre s’installent à la galerie du Grand passage, à Tours

L’upcycling et la seconde main se sont fait une place à la galerie du Grand passage, située entre le boulevard Heurteloup et la rue de Bordeaux, à Tours. Depuis le 14 février 2023, Les sœurs piqûre se sont installées dans une petite boutique de 22 m², auparavant occupée par un chapelier. Après l’ouverture d’un premier magasin à Blois (Loir-et-Cher), en 2019, Angélique et Sandrine ont souhaité en ouvrir un deuxième « dans un lieu plus vivant ». Tours s’est alors imposé.

Dans leur boutique, les deux sœurs proposent un double concept. Le premier étage est consacré à la seconde main. Angélique et Sandrine choisissent leurs pièces chez un fournisseur professionnel. Elles proposent des vêtements des années 50/60, jusqu’aux années 2000. « Il y a parfois des marques qui n’existent plus aujourd’hui, essentiellement françaises ou italiennes. Les matériaux sont toujours nobles car, à l’époque, ils étaient faits pour durer », explique Sandrine.

Des créations éthiques, issues de matériaux recyclés

Au rez-de-chaussée, les clientes retrouvent les créations des deux sœurs, toujours éthiques et issues de matériaux recyclés. Angélique et Sandrine n’achètent donc jamais de tissu pour réaliser leurs pièces. « Il y a une vraie revalorisation textile car nous utilisons beaucoup de tissus d’ameublement, comme des draps, des housses de coussin, des couvertures… » Elles s’approvisionnent alors dans les ressourceries, les brocantes ou chez Emmaüs. Elles utilisent également quelques vêtements provenant de leur fournisseur pour les pièces de seconde main, quand celles-ci ne peuvent pas être portées à cause d’une tache ou d’un trou mais qu’elles peuvent être transformées.  

Une partie des créations upcyclées de Sandrine et Angélique, vendues dans leur boutique Les sœurs piqûre, à Tours.
Les sœurs piqûre veulent mettre en avant leurs créations upcyclées et la seconde main afin de sensibiliser le public à ces nouvelles façons de consommer.

Dessin, patron, couture… Les sœurs s’occupent de tout dans leur atelier blésois, où elles fabriquent de nouvelles pièces tous les jours. Côté création, chaque vêtement est unique. Il est par ailleurs possible de demander des pièces « demi-mesure ». « Les clientes peuvent faire une commande à partir d’un modèle qui existe déjà. Elles ont la possibilité de choisir les textiles associés, la bonne taille… » Angélique et Sandrine ne font cependant pas de sur-mesure. Cela leur demanderait trop de temps et le prix serait trop élevé.

Des nouveautés chaque jour

Les sœurs piqûre vendent ainsi robes, tops, jupes, manteaux et autres accessoires, comme des turbans. Chaque jour, de nouvelles pièces sont ajoutées dans les rayons. « Il faut passer régulièrement. Ce n’est pas comme dans la fast fashion, où il y a une collection régulière par saison. Ici, il y a des nouveautés tous les jours », assure Sandrine. Elles sélectionnent aussi, chaque jour, cinq nouvelles pièces « pépites vintage » pour le rayon seconde main.

Pour le moment, Angélique et Sandrine ne proposent et ne créent que des vêtements pour femmes. « Nous avions essayé pour les hommes mais c’est plus compliqué. Ils semblent plus frileux à cette mode décalée mais, s’il y a des demandes, on verra. » En attendant de réaliser de nouveaux projets, dont une éventuelle inauguration du magasin tourangeau à l’arrivée des beaux jours, les sœurs espèrent déjà rencontrer le succès avec cette deuxième boutique.

Pratique

Horaires : de 12 h à 15 h et de 15 h 30 à 19 h, du mardi au samedi. Découvrir les créations des Sœurs piqûre : www.lessoeurspiqure.com

Émilie Mette

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