Après la guinguette, du wifi gratuit sur les marches de la mairie de Tours

L’expérience menée cet été sur les bords de Loire a été plus que concluante. Dans les prochains mois, de nouveaux lieux seront équipés.

Ce dimanche soir, la guinguette de Tours a fermé ses portes sur les bords de Loire. Elle reviendra en mai 2016 mais vous pouvez encore profiter d’une de ses nouveautés 2015 : le wifi gratuit. « On a laissé un hotpsot sur les bords de Loire, il pourra par exemple servir pour les étudiants » explique Patrick Sottejeau, chargé de mission pour l’aménagement numérique du territoire à Tours et dans l’agglo. C’est lui qui s’occupe du dossier wifi, un des axes du programme de Serge Babary pour les municipales 2014. Il promettait alors un accès gratuit à Internet le long de la ligne de tramway et dans les principaux lieux publics tourangeaux. C’est toujours d’actualité.

Résumons un peu : depuis fin mai et l’ouverture de Tours sur Loire, les visiteurs de la guinguette avaient la possibilité de profiter d’une connexion Internet gratuite d’une heure par jour. Rien de plus simple, il suffisait de mettre son nom et son prénom. L’objectif étant de voir si un tel service pouvait avoir un intérêt, car avant de le généraliser il faut vérifier qu’il y a une demande. Bilan : 3 200 personnes différentes se sont connectées en 4 mois, pour un total de plus de 12 000 ouvertures de session, soit environ 4 par utilisateur. Ces derniers restant en moyenne en ligne 26 minutes (alors qu’ils avaient donc droit à plus du double).

Jusqu’à 50 connexions par jour en bord de Loire

« Au départ, ça ramait un peu puis le 13 juillet on a changé de technologie en utilisant de la fibre et on n’avait plus de problèmes » poursuit Patrick Sottejeau qui s’avoue « surpris » par l’engouement autour de ce wifi : « tous les jours on avait 20 à 30 nouveaux connectés, jusqu’à 50 connexions simultanées. Ca prouve que l’endroit se justifie tout à fait mais ce n’est pas devenu un bureau pour autant. C’était vraiment pour un usage de détente et de proximité. » Au passage, la ville précise qu’elle ne conserve aucune donnée ni historique de connexion.

Le matériel utilisé, fourni par un opérateur national, est « pro » : d’une valeur de 7 000€ à l’achat et à l’entretien la première année, il en coûte ensuite 250. Une somme qui peut considérablement diminuer en cas d’achat groupé. Et c’est à ça que réfléchit la ville en ce moment. Enfin, l’agglo Tour(s)Plus : « l’idée n’est pas d’en mettre partout mais d’offrir une commodité à certains endroits. Pour les touristes, les étudiants, les festivaliers… Cela vient en complément de projets comme le wifi à la gare de Tours ou dans les bars » détaille Patrick Sottejeau qui travaille avec l’adjoint au maire Thibault Coulon sur ce sujet. En complément de la guinguette, le rez-de-chaussée du siège de la communauté d’agglomération a donc été équipé d’un hotspot aux Deux-Lions, idem pour la partie ancienne de l’Hôtel de Ville de Tours ce qui offre une connexion dans la salle des fêtes, le péristyle et même sur les marches de la mairie : « sans aucune communication sur le sujet, on a déjà eu 450 connexions depuis cet endroit » s’amuse le Mr wifi de la ville, le tout en un mois et demi.

La ligne de tram facile à équiper

La salle de la Gloriette ou les offices de tourisme de Luynes et Rochecorbon ont aussi droit à leur hotspot depuis peu. Un matériel fiable car « ça fait 6 ans que tous les collèges du département sont équipés et il n’y a jamais eu de panne » note celui qui a aussi coordonné leur installation. Pas de soucis non plus au niveau des ondes : des mesures ont été faites à la guinguette de Tours et elles n’ont pas permis de constater de différence de champ magnétique entre la période sans wifi et celle avec (les relevés sont en ligne sur le site de la ville rubrique urbanisme, téléphonie mobile).

Du coup, un recensement des besoins des différentes communes de l’agglo est en cours pour savoir combien de hotspots il faudrait acheter (points culturels, jardins, stations de tram, musées, places, marchés, site Mame…). Les propositions sont multiples sachant que certaines seraient plus faciles à réaliser que d’autres : « pour le tram, on a déjà la fibre sur toute la ligne » note Patrick Sottejeau qui espère pouvoir obtenir un prix en lançant un gros appel d’offre, pourquoi pas autour de 50 000€. Mais on en est encore assez loin, car il faudra que ce dossier devienne une priorité en ces temps de crise budgétaire… Rien que pour Tours, 45 salles sont sur la liste, « on va donc envisager un phasage dans le temps » prévient Thibault Coulon.

Olivier COLLET

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