Tours veut faire revenir les familles en ville

Et veut aussi se débarrasser des « cubes beiges ».

Ce mardi 26 mai en conseil municipal, l’adjointe Françoise Amiot présentera la prescription de la révision du Plan Local d’Urbanisme. Oui, dit comme ça c’est assez indigeste. Mais nous allons tenter de vous expliquer les choses de manière concrète… Ce fameux PLU c’est en gros les règles imposées aux promoteurs immobiliers lorsqu’ils veulent construire un projet dans la ville. Par exemple on peut leur astreindre une hauteur limite ou un type d’architecture. Et là vous vous souvenez que depuis plusieurs mois, le maire Serge Babary ne perd jamais une bonne occasion de critiquer l’architecture récente de Tours notamment ses fameux « cubes beiges ». Sauf que parler ne sert qu’à alimenter des articles de presse et qu’agir c’est mieux. C’est donc ce qu’il s’apprête à faire en révisant le PLU de la commune, donc en changeant les règles.

Ne pas construire moins mais mieux

Pour promouvoir son projet, Serge Babary évoque un « changement de méthode ». Désormais, la ville va entrer dans des phases de travail beaucoup plus tôt avec les porteurs de projets, « afin que les permis de construire ne soient pas retoqués après une longue phase de travail. » Il y aura donc un atelier de suivi des permis de construire qui complétera un comité stratégique restreint chargé de réfléchir sur l’image que Tours veut donner avec son architecture.

La municipalité a une idée plutôt claire de ce qu’elle veut : d’une part un développement urbain « maîtrisé », « ce qui ne veut pas dire construire moins » prévient déjà Serge Babary. Ensuite il faut des constructions modernes mais qui s’inscrivent dans le style de la ville : « à Bordeaux, quand Alain Juppé dit qu’il veut construire dans le style bordelais, personne ne rigole. » assène le maire; Tertio, il veut que l’on construise des appartements et plus généralement des quartiers adaptés aux familles pour que les couples ne désertent plus Tours dès qu’ils ont des enfants : « aux Deux Lions on a 4 000 habitants et pas d’école maternelle ! » Il veut donc créer des centres de quartiers, avec services et commerces de proximité mais aussi des logements plus grands, adaptés aux familles. Dernier point : trouvant que la ville actuelle est trop bétonnée, il veut y remettre plus d’espaces verts.

Un vote en 2017 mais des changements dès aujourd’hui

Complétant le propos de Serge Babary, Françoise Amiot indique que ce PLU a aussi pour ambition de faire de Tours une métropole universitaire, compétitive et dynamique dans le secteur numérique ainsi que de confirmer son statut de porte d’entrée du Val de Loire pour les touristes avec des transports dynamiques (elle a évoqué la liaison Tours / St-Pierre-des-Corps en train). Tout ça prendra du temps, beaucoup de temps : les tracasseries administratives font qu’au mieux ce PLU sera voté en décembre 2017. « Mais le fait même d’engager une révision du PLU permet déjà de demander aux promoteurs de respecter nos exigences sur leurs futurs projets » note Serge Babary.

Olivier COLLET

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